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“Rupture avec les pratiques politiques ayant généré la crise”

Au quatrième jour de la campagne électorale pour le scrutin législatif du 17 mai 2007, Moussa Belkacem, tête de liste ANR-UDR à Boumerdès, s’est déplacé hier à Boudouaou.

Il a animé une conférence-débat entre 15h et 17 h à la salle des fêtes de l’ex-Alma où il a tout d’abord expliqué le slogan choisi pour cette campagne par le pôle démocratique et républicain qu’il représente : Djazaïr Houra Démocratia. Ce fut donc une occasion pour rendre hommage aux forces de l’ANP et les Patriotes qui ont sauvé la République des griffes de l’islamisme ravageur. Un islamisme ayant fait des milliers de victimes particulièrement durant les années de feu et de sang. Il ajoutera qu’il faut maintenant concrétiser la politique de rupture avec les pratiques ayant enfoncé le pays dans une crise multiforme. “Pratiques n’ayant comme fondement que le mensonge et la roublardise, a-t-il relevé en citant avec ironie “cette annonce par certains partis de 100 propositions pour régler la crise”. D’autres leaders de formation politiques, toujours durant cette campagne, ont annoncé 60 propositions comme pour paraphraser les soixante versets du saint Coran.

Il qualifiera également de “roublards”, de “trompeurs” ces candidats qui distribuent des tee-shirts aux jeunes dans les sites de chalets. Alors que les familles sinistrées attendent que l’argent de l’Etat soit utilisé pour la poursuite de la gestion post-séisme, sachant qu’une bonne partie des familles sinistrées n’est pas encore relogée.

Le nouveau pôle démocratique et républicain, formé suite à une entente au sommet entre Amara Benyounès, Rédha Malek et Ali Hocine, se distingue, explique encore l’orateur, par la clarté de ses idées, sa rationnelle démarche qu’il propose pour la prise en charge des problèmes socio-économiques.

“Pour assurer aux jeunes leur avenir, il faut leur garantir tout d’abord la formation et l’emploi”. Prendre en compte l’adéquation entre les deux concepts-clés de tout fondement de l’économie sociale.

Celle-ci ne peut être réellement créatrice de richesses si elle ne commence pas par la réforme bancaire. Suivront ensuite les réformes de la justice, l’éducation et la santé. Système réformateur global constituant, à vrai dire, le programme du chef de l’Etat,a-t-il rappelé. Mais, ce programme-là n’a été appliqué ni par le gouvernement ni par les trois partis (FLN, RND, MSP) gravitant autour du président de la République. Le nouveau pôle démocratique, qui n’a pratiquement aucun passif politique, s’inscrit dans la perspective de concrétiser les aspirations des citoyens ayant voté pour Abdelaziz Bouteflika, qui s’est retrouvé finalement seul.

Salim Haddou

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