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Un développement qui patauge

La commune d’Ath Mansour, relevant de la daïra de M’Chedallah et située à 44 Km à l’est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, semble ne faire aucunement l’exception comparativement au autres communes déshéritées de la région. En effet, elle ne cesse de traîner le pas en matière de développement local et souffre le martyre du point de vue économique et social.

Ainsi, même le PPDRI (Projet de proximité pour le développement rural intégré) lancé dernièrement par les pouvoirs publics, et qui est prévu initialement pour promouvoir les régions rurales, ne semble pas pour autant provoquer l’effet escompté auprès des populations et des responsables municipaux.

Il y a certes un faubourg, Laâziv en l’occurrence, situé dans la périphérie du village de Taourirt, qui est sélectionné pour la mise en œuvre de la phase pilote, mais le retard dans la mise en œuvre fait évaporer l’espoir entretenu.

Selon l’adjoint au maire que nous avons rencontré au siège de l’APC, une enveloppe d’au moins 100 millions de dinars a été prévue au cours du premier montage financier opéré au tout début de l’opération. Cependant, ce même responsable, M. Hassan Amirouche, n’a pas hésité à exprimer son inquiétude, voire son mécontentement, quant à la volonté de mise en œuvre de ce projet prometteur.

En effet, et comme il a été déjà rapporté dans nos précédentes livraisons, il n’y a que le volet des projets individuels qui est entamé au moment où ceux collectifs les plus importants pour être des projets structurants peuvent servir de soubassement pour tout autre investissement. Notre interlocuteur s’interroge sur la faisabilité de ces projets individuels, cela en dépit du fait que selon ses déclarations, pas moins de 300 personnes se sont inscrites pour en bénéficier. Ce qui nous fera dire que ce projet, amputé de sa partie publique, n’augure pas d’un avenir prometteur pour cette localité.

Etant donné ces carences balayant d’un revers les actions collectives sensées être prépondérantes, le développement de ladite commune demeurera à son état déplorable.

Ramdane Ider

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