A quand le bout du tunnel ?

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Aux bruits des brise-roches et des rétrochargeurs, vient s’ajouter le brouhaha de la marée humaine qui traverse, à son tour, de l’est à l’ouest et vice-versa. Cosider, Travo-Med, pompiers, gendarmes, policiers sont tous là, chacun à sa manière, participant à la rouverture de la RN 9 afin d’éviter aux passagers de vivre longtemps ce calvaire. Pour cette journée, les explosifs ne sont pas au programme, mais le renforcement en moyens est prévu, notamment un gigantesque brise-roches et un grand compresseur.Toutefois, vu les fréquents arrêts des travaux pour autoriser les gens à passer, la route ne sera pas rétablie à la circulation de sitôt. En l’absence de la directrice des travaux publics que nous n’avons pu joindre, nous avons demandé son impression au premier adjoint du maire de la localité qui nous a déclaré que «l’affluence des passagers fait que les entreprises qui y travaillent sont perturbées dans leur activité et ça durera encore longtemps. Toutes ces perturbations auraient pu être évitées si la route avait été ouverte il y a 15 jours de cela. D’ailleurs nous nous posons la question de savoir pourquoi les radios locales de l’Est algérien n’informent pas leurs auditeurs de cette situation pour éviter que les passagers, non obligés de passer par Bgayet, rejoignent la capitale et les autres villes du centre par Bordj Bou-Arréridj. Du côté est du tunnel, chauffeurs de taxi et de bus de Sétif, Jijel, Kherrata sont là guettant les voyageurs en leur proposant leur service comme dans un souk et les prix ont sensiblement grimpé par rapport à la conjoncture bien sûr. La saison estivale approche à grands pas et le bout du tunnel n’est pas encore visible. Les voies de contournement sont, quant à elles complètement saturées.

A. Gana

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