l Qu’est-ce qu’un centre culturel ? Facile de poser la question mais il serait difficile d’y apporter une réponse aujourd’hui.
Elle était pourtant un véritable espace de culture et d’activités aux jeunes de la région, la maison de la culture d’Aokas. Confrontée à des problèmes de tous ordres, notamment financiers, elle est tombée aujourd’hui en léthargie et ne peut plus se prendre en charge. Dépourvue de moyens d’équipements nécessaires pour la relance de ses activités, cette institution n’est plus celle d’avant, et demeure paralysée : “Maintenant on n’entend plus parler des associations Rahmani-Slimani ni celle de Taous-Amrouche qui avaient investi au cours de la décennie écoulée, la scène culturelle amazigh à l’échelle même nationale, ni encore des jeunes militants qui étaient très actifs dans la région, c’est comme s’ils se sont dispersés par les exigences de la vie quotidienne, alors que notre culture fait partie intégrante de notre vie !”, a regretté M. Nasser Mejdoub, militant de la cause berbère et agent de bureau auprès de ladite maison qui est jamais “désertée”, ajoute-t-il, même par son directeur. Le financement de la part des autorités publiques fait, lui aussi, défaut dans cette institution appartenant actuellement à l’APC d’Aokas, ce qui laisse les autorités locales penser l’intégrer au ministère de la Culture pour une meilleure gestion, mais cette démarche qui est actuellement en débat, n’est pas prise à la légère par notre interlocuteur : “L’équation n’est pas aussi facile à résoudre, car il s’agit en effet même de l’avenir de notre culture constituant l’identité de notre région : ou bien persister dans des difficultés ou bien s’affilier au ministère de la Culture et perdre ainsi notre indépendance dans la gestion de nos programmes et la préservation de nos spécificités culturelles”, a-t-il jugé.
Salim Nasri
