Le coordonnateur de la Commission politique nationale de surveillance des législatives (CPNSL), Saïd Bouchaïr a, via le chargé de communication de la commission, refusé l’application de la circulaire du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui consiste en « le transfert des lieux de dépouillements et des procès-verbaux lors des prochaines législatives ».
A titre de rappel, durant les élections précédentes, les procès-verbaux des dépouillements se faisaient dans les bureaux de vote, mais avec cette circulaire, les dépouillements et les P.V se feront dans les centres et non sur les lieux du vote.
Cette décision ne manquera pas de provoquer l’ire de M. Saïd Bouchaïr, qui refuse, au même titre que les partis politique en lice, de cautionner et d’appliquer cette circulaire.
Selon, M. Kaddour Abdelhamid, chargé de communication au sein de la commission de surveillance des élections, le premier responsable de la commission, « refuse l’application de la directive, et que c’était clair que la commission ne travaillera pas avec ». D’une part, M. Kaddour, considère que la commission « est souveraine et que le ministère de l’Intérieur n’a pas à s’immiscer dans la manière de surveiller les élections pour assurer leur transparence », a-t-il déclaré pour El Djazair News. D’autre part, le chargé de communication a ajouté que « cette circulaire est en contradiction avec les textes de lois en vigueur qui régissaient les élections passées et elle n’est pas comprise dans ses arrières-pensées ».
A propos des mises en garde du président de la Commission politique nationale indépendante de surveillance des élections législatives, relatives à l’interdiction d’afficher les portraits du président de la République lors des meetings organisés durant cette campagne électorale, des formations politiques ne semblent pas prêter attention à cette violation à la loi. Rappelons que des photos géantes de Abdelaziz Bouteflika, derrière les chefs des partis, qui haranguent les foules et que le coordonnateur de la CPNSEL a souligné, à maintes reprises, « que personne ne peut détourner à son profit l’image du Chef de l’Etat « , M. Kaddour, dira que la commission ne sanctionne pas, « mais elle poursuivra en justice les transgresseurs ». Toujours dans le même ordre d’idées, l’interlocuteur a déclaré « c’est aux commissions de wilayas d’informer la justice quant à la transgression de la loi », a-t-il estimé.
Sur un autre chapitre concernant le manque de moyens au niveau des communes, M. Kaddour a précisé que le président de la commission « souhaite donner tous les moyens possibles à partir des wilayas ». L’orateur a ajouté que les aides arriveront à destination sans perturber les élections et cela « tant que des commissions d’inspection se trouveront là où les élections auront lieu et ce, dans tout le territoire national », a-t-il avancé.
Mohamed Mouloudj