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 »Il y a une volonté politique de garantir des élections transparentes et intègres »

Le coordonnateur de la Commission politique nationale de surveillance des élections législatives (CPNSEL), M. Saïd Bouchaïr, a affirmé qu’il « existe une volonté politique pour garantir des élections transparentes et intègres ». M. Bouchaïr, qui est intervenu hier soir, lors de l’émission Fi Essamim, de la Télévision nationale, a indiqué que la loi électorale, amendée en 2004 et approuvée par tous, a également contribué à combler les carences enregistrées par le passé. Il s’agit, entre autres, les relations avec l’administration, la remise des procès-verbaux ou encore les rapports avec les commissions locales. Il a souligné, à cet effet, que sa commission n’a reçu, cette fois-ci, aucune plainte concernant les listes électorales, ni de celles des encadreurs de ces élections ni autres.

Evoquant les missions et les prérogatives de la CPNSEL, le coordonnateur a rappelé que la commission a parachevé, une semaine après sa mise en place, l’installation de toutes les commissions politiques de surveillance des élections législatives au niveau des wilayas et des communes qui ont, à leur tour, entamé leur travail.

Interrogé sur les observations ou les mises en garde émises par la CPNSEL concernant des dépassements enregistrés lors de la campagne électorale, M. Bouchaïr a précisé que « la commission a adressé des mises en garde qui ont été notifiées par écrit à plusieurs partis ». Ces dernières seront appliquées soit pour avoir commis (les partis) des dépassements liés à « la diffamation au cours des interventions dans les médias ou dans les meetings », soit pour avoir « utilisé les affiches illégalement », ou encore en raison du recours de certains d’entre eux à « l’utilisation des symboles de l’Etat dans la campagne électorale », notamment le portrait du président de la République. L’invité de l’Unique a rappelé que la loi « interdit l’utilisation de ces symboles à des fins électorales et prévoit des sanctions à cet effet », en soulignant que la CPNSEL qui n’a pas voulu recourir aux sanctions maximales, a pris une mesure contre tout contrevenant à cette interdiction. La Commission, a-t-il précisé, a demandé aux médias visuels couvrant des meetings où le portrait du Président est utilisé en arrière-plan du pupitre, d’éviter de montrer ce portrait même au risque de flouer l’image de l’intervenant, qu’il soit chef de parti ou candidat.

Concernant la relation de sa Commission avec l’administration, M. Bouchaïr a tenu à préciser qu’il y a une coordination entre les deux, notamment pour le règlement de certains problèmes découlant des attitudes de certains responsables locaux au niveau de daïras ou de communes. « Comme la tentative de pression sur les partis pour présenter des listes d’observateurs avant les délais arrêtés et autres », a-t-il cité comme exemple. « Au niveau central, nous enregistrons une entière coordination et une pleine coopération pour pallier toutes les difficultés », a-t-il encore affirmé. A cet égard, il a souligné qu’une correspondance du ministère de l’Intérieur, reçue en début de semaine, corrobore que la remise des copies de procès-verbaux aux représentants des partis, dûment mandatés à cet effet, se fera dans les bureaux de vote et non dans les centres. Cela signifie, selon lui, « de mettre fin » à la lecture erronée de la dernière circulaire du même ministère. « Les bulletins de vote ont été élaborés, avec la photographie du candidat, et rangés de manière à faciliter l’opération pour l’électeur », a-t-il noté. Par ailleurs, la surveillance des bureaux de vote, pour la communauté nationale à l’étranger, se fera de la même manière qu’au niveau national ainsi que pour les bureaux itinérants. Sauf pour ce dernier, qui est un cas précis, « il faut faire appel à un observateur supplémentaire pour le transfert de l’urne », a-t-il conclu.

Nabila Belbachir

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