“Nous ne délivrons pas de brevets de démocrates…”

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A la fin du meeting électoral tenu jeudi dernier à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, Amara Benyounès conviera les représentants de la presse locale à un point de presse qu’il organisa dans la loge qui lui a été réservée.

C’était là une occasion pour l’un tout comme pour les autres de débattre des sujets qui n’ont pu être évoqués lors des 40 minutes du discours de M. Benyounès. Un confrère s’est, de prime abord, interrogé sur l’avenir de l’alliance républicaine et les possibilités de son élargissement à d’autres factions de la même famille politique. “Oui ! Nos portes sont ouvertes, tout comme les fenêtres et le toit…”, ironisa le patron de l’UDR qui ajoute : “Nous ne pouvons exclure personne. Toute force dont l’apport pourrait s’avérer utile au renforcement de notre dynamique serait la bienvenue. De plus, on n’est pas là pour délivrer des brevets de démocrates et décider qui l’est et qui ne l’est pas… !”

Pour ce qui est de la toute prochaine échéance électorale, M. Benyounès a estimé, en réponse à une question relative à la fraude, que le meilleur moyen d’endiguer ce phénomène c’est de participer massivement au scrutin.

“Plus le taux de participation est élevé, moins on peut frauder. De plus, cela permettra inexorablement de contenir un autre phénomène, qui est l’islamisme. Cette mouvance s’appuie généralement sur un électorat fidèle et discipliné et ne se prononce quasiment jamais pour le boycott, d’où le danger de la voir émerger lorsque nous, les démocrates, boycottons ! Il faut aller aux urnes, ça nous évitera beaucoup de malheurs…”, assène le SG de l’UDR.

S’agissant de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC et à l’OTAN, les réponses de M. Benyounès étaient tout aussi claires et tranchantes : “Intégrer l’OMC devient une nécessité vitale. Même les grands pays comme la Chine et la Russie aspirent à cela. On ne peut prétendre développer notre pays sans passer par cette étape, parce que ça permettra d’injecter de lourds étrangers investissements directs dans notre économie, donc à son renforcement et à sa mise à niveau. Quant à l’OTAN, j’estime que c’est là une affaire de politique stratégique et militaire sur laquelle le seul habilité à se prononcer, c’est l’Etat algérien…”, affirme-t-il.

Avant de clôturer cette rencontre avec la presse, M. Benyounès répondit à une question (très attendue, du reste !) sur la toute fraîche élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. La réponse fut courte mais très suggestive : “Nous les Algériens, on est très sentimentaux, même en politique. Or, le bon sens nous recommande de bâtir notre diplomatie uniquement sur les intérêts de l’Algérie. Le reste n’est que futilité !”

Ahmed B.

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