l La ville d’Amizour a vécu un jeudi très mouvementé où pas moins de quatre meetings ont été animés par différentes tendances en ce jour de marché : deux partis politiques et deux listes indépendantes. Au niveau du Centre culturel Malek-Bouguermouh, ce sont les candidats indépendants de la liste “La force du peuple” conduite par le Dr Mansouri qui ont préféré débattre des questions de l’heure : identité, jeunesse, chômage, développement local et santé avec des citoyens de cette localité, très convoitée. A la même heure, et à quelques mètres de là, une autre liste indépendante “Fidélité” à sa tête le P/APC de cette municipalité Meziane Belkacem, sous un soleil de plomb s’est adressé à la population de sa propre commune pour leur expliquer la “nécessité” d’aller à la députation pour continuer “le combat même localement”. Quelques citoyens interrogés déclarent n’avoir raté aucune rencontre politique depuis la campagne électorale, par nostalgie, mais que cette fois-ci, ils ont trouvé du mal à écouter deux hommes connus, chacun dans son domaine à savoir, le médecin le plus célèbre de la région pour le Dr Mansouri, et le maire le plus en vue durant ce court mandat, en l’occurrence celui d’Amizour. Au même endroit, et juste pour éviter le chevauchement de deux meetings, les cadres du FFS n’ont attendu que les congratulations de leurs voisins de “Fidélité” envers leur public pour faire entrendre un autre son de cloche, celui du “boycott” puisque adressé à un même auditoire. Après un court répit d’une matinée secouée par les vibrations sonores des marchands et des politiques, c’est le plus vieux parti qui a repris l’animation pour combler le vide de la demi-journée. Le FLN s’est retrouvé devant une forte assistance, à laquelle il a offert un débat ouvert. Dans cette ville d’Amizour, la cour est toujours réservée à toutes les récréations politiques et chaque tendance y a toujours trouvé son compte. Mais que réserve-t-on à cette ville contestataire ?
Nadir Touati