La JSK n’a pas gagné un point, elle en a perdu deux !

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l Quelles leçons peut-on tirer de la rencontre qui s’est déroulée à Tlemcen entre les locaux et les Canaris ? Pour certains, qui étaient présents dans l’arène, parcequ’il s’était bien agi d’une arène,, les hostilités avaient commencé bien avant l’entrée en scène.

D’où la décision des dirigeants kabyles d’élire domicile dans la coquette ville de Ain Temouchent. Pour d’autres, une défaite des camarades de Boudjakdji aurait plongé le club des Zianides dans les abysses du classement. D’ou, ont – ils argumenté, cette volonté manifeste de tout faire pour que les visiteurs repartent bredouilles. Et comme il ne leur fut pas permis d’arracher ces trois points capitaux sur le terrain,, l’arbitre de la rencontre était tout indiqué pour exécuter la sale besogne.

L’erreur fondamentale commise par le référé n’était d’avoir sifflé un penalty imaginaire à 4 minutes de la fin de cette chaude empoignade, ni d’avoir fermé l’œil sur un nombre incalculables d’erreurs commises par les camarades de Gaouaoui à l’endroit des attaquants kabyles ; l’erreur est d’avoir cru ou d’avoir feint de croire (car en réalité personne n’était dupe), que l’on peut réussir à l’autel de la soumission et de la basse manœuvre ! Exemple évident illustrant ce point : vers la fin de la rencontre et alors que les Canaris menaient au score, il ne cessait de jeter des regards vers ses acolytes afin de conjuguer les efforts et d’offrir aux locaux l’occasion de remonter au score, histoire de remplir une mission délicate et d’empocher les dividendes. Et ce fut fait en accordant ce penalty qui fut transformé en but par quelqu’un qui connaît bien la maison kabyle pour s’être fait un nom et s’être fait virer de la manière la plus classique, à savoir pour ne pas entrer dans le schéma tactique du coach en place.

La priorité aujourd’hui est de tout faire pour éviter cette erreur. Il faut qu’avant la fin de l’actuelle édition, les hommes au sifflet soient triés sur le volet pour savoir qui d’entre eux ont les capacités requises pour continuer à enfiler la tenue sacrée.

On entend déjà les arguments fallacieux expliquant qu’une telle démarche nécessiterait des années de labeur et que de toute façon, il serait inouï d’endiguer un tel phénomène dans les stades. En vérité, si les responsables de la balle ronde venaient à réfléchir un peu, ils arriveraient à la conclusion que si le ver est dans le fruit, c’est justement en raison de cette facilité dont disposent les dirigeants de clubs à gagner des matches, non pas sur le terrain comme il se doit, mais en soudoyant ceux chargés d’appliquer l’équité et d’être justes.

Et quand les lampions sont éteints et que les enveloppes vidées de leur contenu se confondent avec les détritus, ces mercenaires se mettent à soudoyer à leur tour ceux chargés de leur programmation pour les matches suivants.

Ainsi va la vie de notre football et certains dirigeants semblent avoir trouvé la parade.

Au lieu de mettre le paquet pour s’assurer les services des buteurs capables de faire gagner des matches grâce à leur talent, ils préfèrent dépenser cet argent à dose homéopathique en lorgnant du côté des arbitres qui pourraient se contenter de quelques miettes.

Il est vrai que le pouvoir sans abus perd de son charme, selon Paul Valery, mais on dit également que l’art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l’orchestre.

Yannis Zafane

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