Le certificat de possession est-il un frein ?

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Quant à la distribution de ces aides de 50 millions de centimes qui seront débloquées par la Caisse nationale du logement, elle est soumise à des mesures draconiennes. A commencer, tout d’abord, par la constitution du dossier. Si certaines pièces inhérentes à ce dernier sont à la portée de tout un chacun, il n’en est pas de même pour l’acte de possession Il convient de souligner que dans les villages kabyles, les terres des uns et des autres ne sont acquises que par héritage. Cette contrainte signifie que la plupart d’entre elles ne sont pas définies par des actes purement établis par les services concernés. Alors que depuis l’indépendance, quarante trois ans déjà, les terrains ne sont pas cadastrés si bien qu’il n’est pas aussi facile d’obtenir un acte dans les délais. De nombreuses personnes connues pour leurs besoins de bénéficier d’une telle aide pour pouvoir se construire un logement, sont confrontées à cette exigence difficile à remplir. Certes, les communes accordent aux concernés d’établir un certificat de possession, seulement il faudrait attendre jusqu’à quatre mois comme temps ouvert pour d’éventuels opposants. Et c’est ainsi que les demandeurs commencent déjà à s’inquiéter. Quant à un agent d’administration et membre d’une commission, qui a préféré garder l’anonymat, il a été catégorique en nous apprenant qu’il s’agit là d’un frein qui peut dissuader tous les «faux» demandeurs. «Il ne faudrait pas oublier que des citoyens ayant déjà bénéficié de deux aides consécutives n’ont pu construire jusqu’à présent», nous a-t-il ajouté.Cette nouvelle stratégie visera à dénicher tous les passe-droits, surtout que cette distribution tout comme les logements sociaux est du ressort de la daïra. «Cette aide arrivera-t-elle, maintenant, à bon port ?» s’interroge-t-on.

Amar Ouramdane

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