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La campagne de fenaison entamée

l A la faveur des très bonnes précipitations qui ont prévalu en mars et avril derniers, une importante végétation a poussé dans cette commune dont la vocation première est la petite agriculture et l’élevage de bétail et de poulets (aviculture).

C’est à Aftis que les cultures fourragères rayonnent le plus cette année. Dans cette ancienne ferme coloniale plate et fertile, nombre de plantations en avoine sont parvenues à maturité avec la chaleur qui a fait suite ces derniers jours aux pluies qui leur ont offert toutes les conditions idéales d’une bonne croissance.

De visu, on se rend compte que l’opération de fauchage bat son plein et que d’importantes quantités de fourrages gisent pour sécher en attendant qu’il soit procédé à leur bottelage. Pour couper autant d’herbe, on a eu recours à des machines appropriées, tractées par des tracteurs. Sur les surfaces plates, ces engins n’ont fait de l’abondante culture d’avoine, qu’une bouchée.

Les agriculteurs préfèrent avoir à payer les honoraires des propriétaires de tracteurs pour s’épargner la peine que comporte le labeur du fauchage manuel (à la faux). Volontiers, ils s’acquittent donc de ces frais de main d’œuvre et procèdent, après le séchage des fourrages fauchés par la machine, au bottelage.

Enfin, leur dernier souci restera celui de conserver à l’abri des intempéries ces précieuses bottes de foin qui alimenteront des mois durant leurs bêtes sans risque d’avarie ou de perte de la teneur vitaminique.

D’ailleurs, quand les éleveurs se souviennent avoir payé à 600 DA la botte la saison écoulée alors ils ne badinent pas avec l’alimentation de leur cheptel.

Enfin, l’heure n’est pas seulement à la récolte des superficies ensemencées mais aussi à celle des terrains laissés en jachère où d’impressionnantes quantités d’herbe ont poussé, favorisée par la donne pluviométrique. Enfin, cette année on tient à profiter au maximum de la générosité de Dame Nature et de tout faire pour ne pas rééditer les difficiles moments de disette endurés en 2006.

A Iaârkav et Béni Mansour, pas de culture fourragère cette saison, les citoyens n’ayant pas osé s’aventurer face à la cherté des semences et surtout la sécheresse qui a, on s’en souvient, régné sans partage jusqu’au mois de février 2006.

Enfin, il est utile de mentionner que dans la commune de Boudjellil on pratique une culture fourragère de subsistance.

D’ailleurs, les éleveurs se rabattent pour les besoins de leurs troupeaux sur l’achat de foin, d’avoine de soins et d’aliments à base de maïs et de blé pour l’engraissement de leurs ovins ou bovins.

En principe, l’embellie que connaissent les cultures fourragères à travers le pays promet une hausse conséquente de l’offre. De quoi donner aux paysans tout l’espoir de voir chuter les prix des différents fourrages sur le marché régional de Tazmalt.

Z. F.

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