l Bien que le secrétaire général de l’APC de Aïn El Hammam nous ait refusé l’accès au dépouillement, nous avons pu tout de même glaner quelques chiffres et rendre compte de l’ambiance qui a régné au siège de la mairie. Il a fallu l’intervention du chef de daïra pour que les représentants des partis politiques puissent accéder à la salle du dépouillement. Y aurait-il quelque chose à cacher et que nous risquions de divulguer ? Quant aux résultats, il faut reconnaître que la participation est très faible, puisque 17% seulement des 10 598 inscrits ont voté, donnant 643 voix au RND, au RCD 540 suivi du FLN avec 240.
Devant l’attitude agressive de ceux qui, les premiers devaient garder leur calme, la proclamation des résultats a failli tourner à l’émeute. Les citoyens présents ont commencé à manifester leur mécontentement, d’autant plus que la sonorisation était absente et les chiffres inscrits sur le tableau des résultats qui se trouvait à dix mètres, étaient illisibles de loin. Par ailleurs, nous détenons les copies des trois rapports dont l’un était signé par quatorze partis politiques, adressés à la commission de wilaya, les membres de la CCPSEL se plaignent de n’avoir pas pu accomplir leur mission convenablement car “aucun moyen n’a été mis à notre disposition”. Plus loin, ils s’insurgent contre le secrétaire de la commune qui les a “empeché d’accéder au siège de l’APC et a malmené un de ses membres”. Les représentants de partis politiques ont eu à subir la colère du secrétaire général et du président de l’APC de Aïn El Hammam qui “au lieu de nous faciliter la tâche, nous a plutôt insultés, lorsque nous avons insisté pour assister au dépouillement”, affirme Larbi Zerroufi, candidat MSP, en présence des autres membres de la CCPSEL. Les notables des villages n’en revenaient pas lorsque le président de l’APC a failli en venir aux mains avec un membre de la commission de surveillance. Suite aux entraves rencontrées tout au long de la journée, la CCPSEL a saisi ses homologues à l’échelle wilayale et nationale, des délégués se sont déplacés à Michelet. Cette débandade était, de toutes façons, prévisible du fait que pour proclamer les résultats, on a “choisi” une salle trop exiguë, sans sonorisation où pour s’approcher du tableau, il faut jouer des coudes. Quant à nous, si certains n’apprécient pas nos écrits, c’est parce que nous avons toujours été du côté des citoyens et que nous avons toujours dénoncé l’injustice. Nous continuerons à le faire, encouragés par les nombreux Micheletois présents qui ont pris notre défense, criant bien haut leur solidarité.
Nacer B.
