Belkhadem triomphaliste

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Même avec 63 députés de moins qu’en 2002, le FLN a tenu à fêter sa victoire. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti, et qui sera probablement reconduit à la tête du gouvernement, vêtu d’une tenue soudanaise—vendredi saint oblige— a tenu à exprimer sa joie, hier, à Alger en animant une conférence de presse au sein de son siège.

Majoritaire dans 37 wilayas, le Chef du gouvernement a tenu son pari. Imperméable au taux d’abstention record, Belkhadem a déclaré que son parti est « la colonne vertébrale de la classe politique en Algérie ».

Loin de baisser les bras, le chef du file d’un parti vieillissant et remodelé a tenu tout de même à minimiser les pertes de voix enregistrées par rapport à la précédente législative qui, il faut le rappeler, était organisée dans des circonstances particulières. Si Belkhadem crie victoire, il n’a cependant pas pu occulter que son parti ne détient plus la majorité absolue. Il doit certainement compter sur les indépendants et ses alliances traditionnelles, conjoncturelles aussi, avec le RND et le MSP, pour pouvoir espérer garder le perchoir d’une Assemblée nationale devenue plus mosaïque que jamais. Des noms circulent déjà dans les couloirs du siège du parti. On parle de Abdelaziz Ziari, le ministre des Relations avec le Parlement, mais surtout de Abdelkrim Ghraïb, l’actuel ambassadeur au Mali et député de Tébessa.

Belkhadem, lui, se refuse à citer des noms. Il se contentera d’indiquer que la coalition gouvernementale pourra être élargie à d’autres partis politiques. Lesquels ? le conférencier n’en dira pas plus, mais le nom du RCD est sur toutes les lèvres, même si le parti de Sadi ne s’est toujours pas prononcé explicitement. Quoi qu’il en soit, le FLN, avec Belkhadem ou sans lui, est toujours le même. Il sera à la tête du gouvernement, pour cinq ans au moins. La réalité du terrain attendra. Les promesses de Belklhadem aussi.

Ali B.

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