L’Algérie détient la majorité du marché

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Des documents relatifs à la création d’une multinationale chargée de la lutte contre la pollution maritime par les hydrocarbures ont été signés par le groupe Sonatrach et sept compagnies pétrolières étrangères avant-hier samedi à Alger. Cette nouvelle société multinationale de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures, implantée dans le Sud de la méditerranée et la côte Ouest de l’Afrique (Osprec) sera opérationnelle d’ici une année. Les sept compagnies co-fondatrices : Samir (Maroc), Sonangol (Angola), Statoil (Norvège), Total (France), Eni (Italie) ainsi que Repsol et Cepsa (Espagne), ont tenu à concrétiser un projet dont la réflexion date déjà depuis trois années à l’initiative de l’Algérie. S’agissant d’une société de droit algérien dont le directeur général et le président du Conseil d’administration, seront des Algériens (des cadres de Sonatrach).

En vertu de ce partenariat, les actionnaires espagnols, français, italiens et norvégien détiennent chacun, 4,7 % des actions, contre 10% pour la société marocaine, 17% pour l’angolaise et 49,5% pour la société algérienne Sonatrach. Entre autres, les portes seront ouvertes pour toutes les sociétés désirant se joindre à la Osprec, a précisé M Hocine Chekired, vice- président au sein de Sonatrach.

Portant le nom de « Oïl Spill Response Compagnie » (OSPREC), cette société par actions sera dimensionnée et organisée pour couvrir plus de 20 000 km de côtes allant du canal de Suez (Egypte) au Golf de Cabinda (Angola), selon les explications du membre du comité de pilotage de cette entreprise, Benamar Zenasni, qui s’est exprimé lors de la cérémonie. Par ailleurs, Elle sera chargée, notamment, de renforcer les capacités d’intervention des Etats côtiers pour une meilleure coopération en cas de pollution majeure et de faciliter les échanges d’informations et de formation aux nouvelles technologies.

La nouvelle multinationale, qui sera basée en Algérie, sera dotée, dans un premier temps, d’un capital social de 500 000 euros environ et d’un budget d’investissements de quatre millions d’euros, sans compter les coûts d’exploitations estimés à 1 million d’euros.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil a quant à lui avancé à propos de ce partenariaat que « la nature et l’évolution de la menace en matière de pollution recommande une coopération internationale nécessitant un cadre multilatéral ». Pour les dépassements enregistrés autour des trafics maritimes hydrocarbures, qui se déroulent en Méditerranée, M. Khelil a déclaré qu’un quart de ce trafic maritime passe par la Méditerranée et des millions de tonnes sont déversés au large des côtes méditerranéennes.

Kafia Aït Allouache

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