Selon le Centre national de l’information et des statistiques (CNIS), l’Algérie a enregistré un recul commercial de 565 millions de dollars par rapport à l’année passée. Elle a réalisé un excédent commercial de 2,06 milliards de dollars, tandis que durant le même mois de l’année dernière, elle a marqué 2,63 milliards de dollars. Les exportations nationales ont atteint 4,16 milliards de dollars ; elles sont en baisse de 7,36%, en comparaison avec l’année 2006 marquée par l’amélioration des exportations d’hydrocarbures avec un taux de 16, 78%. Par ailleurs, les importations connaissent dans l’ensemble une augmentation par rapport à l’année précédente, elle sont à hauteur de 2,09 milliards de dollars (+12,55%), alors qu’à la même période de l’année passée, l’Algérie a enregistré une baisse dans le volume globale des importations qui était de (- 5,48%).
Les exportations d’hydrocarbures ont continué à représenter l’essentiel des ventes de l’Algérie vers l’étranger avec 98,08% de la valeur des exportations globales (4,09 milliards de dollars), mais en baisse de 6,78% par rapport à la même période de 2006. Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles demeurent marginales, avec seulement 1,92% du volume global des exportations, ce qui équivaut à une valeur de 80 millions de dollars. Elles affichent ainsi, une régression de 26,82% par rapport à la même période de référence.
En outre, et pour ce qui est des importations payées cash, on enregistre près de 85%, la répartition des importations par mode de financement montre une nette prédominance du cash, qui demeure le mode le plus utilisé avec un taux de 84,97% du total des importations du mois en cours, soit 1,78 milliard de dollars, en hausse de 20,13% par rapport à la même période de 2006. Par contre, le reste des importations a été financé à travers des lignes de crédit, soit 189 millions de dollars et par le biais de recours aux comptes devises propres ainsi que, par d’autres moyens de financement à hauteur de 5, 57% (117 millions de dollars), détaille le CNIS. Par ailleurs, les principaux produits hors hydrocarbures sont constitués par le groupe « demi-produits » avec une part de 1,44% du total des exportations. Le groupe des » biens alimentaires » vient en deuxième position avec 0,17%, suivi par celui « des produits bruts » et le groupe « de biens d’équipements industriels » avec des parts respectives de 0,15% et de 0,10%, tandis que le groupe « biens de consommation non alimentaires » se classe en dernière position avec une part de 0,07%. Selon les informations fournies par les statistiques douanières, une hausse a été enregistrée pour l’ensemble des groupes de produits. Les biens d’équipements industriels et agricoles ont présenté le taux de 4,86% des importations avec 39 millions de dollars (véhicules, transport des personnes et de marchandises), soit de 46%. Les produits destinés à l’outil de production représentaient le taux de 28% du total importé. Entre autres, notamment, les biens de consommation alimentaires et non alimentaires, ont aussi enregistré une augmentation par rapport au mois d’avril 2006, avec des taux respectifs de 23,16% et de 20,40%. Tandis que cette même source d’informations fait état d’une hausse des importations des médicaments, des céréales et du lait et ses dérivés. Enfin, et selon le Centre national de l’information et des statistiques, durant le premier trimestre de l’année en cours, l’excédent commercial avait atteint 6,32 milliards de dollars contre 31,82 milliards de dollars pour 2006.
Kafia Aït Allouache