Tigzirt ou l’antique Imonium, une station balnéaire qui se situe à une quarantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de Tizi Ouzou, s’apprête à entamer d’ici quelques jours, le début de la saison estivale 2007.
Dès l’arrivée de la saison, la région sort de son marasme pour vivre au rythme de la fête. Celle-ci ne peut s’abstraire de l’ambiance et de la fraîcheur face à la grande bleue. Tout porte à croire que la saison de cette année ne sera pas trop différente des précédentes.
Comme d’habitude, les différents responsables tenteront de gérer ce grand événement avec des moyens dérisoires, tant que les pouvoirs publics n’ont doté le secteur du tourisme de véritables moyens capables de faire rupture avec le bricolage.
Signalons tout de même que le wali de Tizi Ouzou a tenu à son engagement, qui consiste en
l’aménagement des plages de Tizi Ouzou, se trouvant à Azzefoun et Tigzirt.
Un projet de 10 milliards de centimes a été dégagé pour l’aménagement des trois plages de Tigzirt, à savoir Feraoun, la Grande plage et Tassaleste. A Tassaleste et la Grande plage, les travaux ont été lancés depuis plusieurs semaines. Le site a été déformé d’ailleurs par ces travaux. Ces images ont semé l’inquiétude parmi les citoyens et les commerçants de la région. Beaucoup d’entre eux se sont approchés de nous pour exprimer leur crainte de voir cette saison estivale compromise.
Contactés, plusieurs responsables nous ont rassurés que les travaux seront arrêtés d’ici quelques jours et les sites seront remis en l’état, pour garantir un meilleur déroulement de la saison. Les travaux seront repris dès la fin de l’été, nous a-t-on indiqué.
L’autre nouveauté est la fin des travaux du nouveau port de pêche et de plaisance. Dans ce chantier démarré depuis plus de trois ans, il ne reste que les travaux de l’aménagement des terres pleines ; ces travaux de même que ceux des gros œuvres des années précédentes se font durant l’été et ils ne perturberont pas la saison.
L’Agence nationale de l’archéologie est devenu un Office national de l’archéologie. C’est ainsi que cette institution, dans son nouveau statut d’Epic, activera dans un but lucratif. Cela lui permettra de bien gérer les sites archéologiques de cette ville et tenter de les rentabiliser. Les responsables de cet office à Tigzirt, nous informèrent qu’ils dégageront cet été un nouveau plan de gestion qui consiste en l’accueil des visiteurs, l’organisation d’exposition et de foire, ainsi que des animations artistiques qui se feront dans la partie ouest des ruines romaines.
La Direction de la culture de Tizi Ouzou, a elle aussi un important projet de réhabilitation de ces ruines. Le projet vient d’être confié à une entreprise spécialisée. Cette dernière est chargée de retaper les parties de ces ruines touchées par le séisme de mai 2003. Plusieurs débris rassemblés par les colons français à l’aide de béton seront refaits, en utilisant le mortier, comme ce fut le cas à l’époque des romains. Il y’aura aussi l’équipement en éclairage, la réalisation d’allées et la réalisation de banc ainsi que des plaques d’indications. En un mot, le site aura à la fin des travaux, l’image d’un lieu touristique organisé et loin de l’anarchie actuelle. L’autre élément positif est la paix ainsi que la sérénité qui caractérisent cette ville, et ce grâce aux efforts déployés par les différents services de sécurité.
Tigzirt, une destination touristique aux multiples richesses, accueille chaque année près de
200 000 estivants. Parmi ces derniers, l’on compte ceux qui viennent de différentes wilayas du pays, des touristes étrangers et une forte présence de la communauté immigrée.
En plus de l’animation dans la journée, durant la nuit, l’on organisera des animations artistiques. Un climat de fête donnera à Tigzirt son cachet que les citoyens choisissent chaque année.
Mourad Hammami