Les transporteurs universitaires reprennent le service

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S’il y a des étudiants indifférents au mouvement de grève qu’observent les transporteurs universitaires, ce sont bien les résidents de la cité Targua Ouzemour, attenante à l’université.

En effet, si auparavant, les étudiants de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa étaient les premiers à en pâtir par la première grève des transporteurs universitaires, observée durant 10 jours par la corporation à partir du 4 avril passé au 14 du même mois, au point de boycotter les cours en guise de solidarité avec les transporteurs grévistes, il n’est pas de même cette fois-ci, puisque ces derniers n’envisagent aucune action d’envergure sachant que la nouvelle grève allait peut-être s’installer dans la durée.

A l’université, les universitaires, pour la plupart, préfèrent parler examens et débattre du système LMD qui ne finit pas de les surprendre que d’afficher un quelconque intérêt à la grève des navettes universitaires à laquelle a appelé l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), entamée depuis le lundi 21 mai.

Qu’ils soient résidants dans les cités universitaires ou habitant le centre ville, la plupart ont préféré être à l’heure et ne rater aucun rendez-vous important en ne s’intéressant ni de près ni de loin aux démêlés des syndicats des transporteurs qui se disputent la légitimité de la grève.

A la première heure de la journée d’hier, troisième jour de ce mouvement de contestation, et malgré la chaleur suffocante, l’université présente son visage de tous les jours.

Les étudiants semblent pressés d’en finir vite avec les examens de fin d’année. Bien qu’ils espèrent un dénouement à la crise des transporteurs, la plupart d’entre eux, habitant les localités avoisinantes, redoutent une fin d’année accablante sous une chaleur torride.

Dans la même journée de mardi, l’ambiance au campus d’Aboudaou n’était pas différente de celle de Targua Ouzemour. “Puisque le service minimum est assuré et que la majorité des cités universitaires sont desservies, on ne voit pas de raison de protester. Ceux qui veulent poursuivre la grève qu’ils la maintiennent !”, ajoutera notre interlocuteur.

Ce nouveau mouvement de grève aura tout de même ses effets néfastes sur le bon déroulement des cours.

Certains résidents des résidences universitaires lointaines craignent déjà des retards de ne pouvoir arriver à l’heure puisque le nombre de transporteurs est réduit.

Et comme pour pallier à ce manque, déjà envisagé quelques étudiants, soucieux de leurs bourses, envisagent de réduire leurs déplacements. L’heure est au calcul.

De leurs côtés, les transporteurs, ne voyant pas d’autres solutions à leur problème, décident de poursuivre la grève jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Du rassemblement tenu le 15 de ce mois, la corporation a établi de suite une autre déclaration où les quatre revendications ont été rappelées.

Dans ce document, les grévistes interpellent les pouvoirs publics “pour solutionner leurs revendications légitimes, après s’être confronté au mutisme des responsables des œuvres universitaires de la wilaya de Béjaïa”.

Il s’agit, pour rappel de régler leurs dettes concernant des marchés soumissionnés, datant des mois de mars jusqu’à décembre de l’année écoulée. Selon les responsables du bureau communal, la grève suivie à 96%, se poursuivra jusqu’à satisfaction entière des quatre doléances.

Hier 23 mai, coup de théâtre, à l’issue d’une autre assemblée générale et compte tenu de l’engagement pris par le DG de l’Onou de régler dans les meilleurs délais tous les problèmes rencontrés par les transporteurs.

Ces derniers à l’unanimité ont décidé de reprendre le service tout en restant attentifs à la suite des événements.

F. Lahiani

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