La situation sécuritaire demeure inquiétante particulièrement à l’est de Boumerdès.Fortement affaiblis certes, suite aux multiples opérations de l’ANP, les groupes terroristes ne désespèrent pas, a-t-on constaté, de grossir leur rang tout en planifiant des exactions pour tenter de retrouver leurs marques.Samedi dernier, vers 19h, une attaque terroriste fort heureusement déjouée à temps par les forces combinées de sécurité à la lisière d’Ouled Aïssa, relevant de la circonscription de Bordj Menaïel.Intervenant sur la base d’une information émanant d’un poste d’observation voisin, un détachement militaire a aussitôt pris en chasse, a-t-on expliqué, un groupe terroriste qui s’apprêtait à racketer de nombreux habitants d’un hameau isolé.La riposte militaire, qui a duré ce soir-là plus d’une heure, a contraint les assaillants, dont le nombre reste indéterminé, à battre en retraite. Certains endroits de cette agglomération jouxtant les maquis de Ghzerwal et de Sidi Ali Bounab demeurent infestés par les commandos de la phalange sanguinaire locale d’El Ansa, agissant sous les ordres de Hamid Saâdaoui alias Yahia Abou El Haythem (originaire de Bordj Menaïel).La contrée respire encore la peur. D’autant que l’organisation terroriste précitée vient d’enrôler, selon des informations persistantes, trois autres individus.L’un d’entre eux, B.A., 27 ans environ, a pris le maquis la semaine passée, a-t-on indiqué. Adolescent, il s’adonnait, dit-on, à la drogue et à la boisson alcoolisée. Durant ces trois dernières années au cours desquelles il exerçait en tant que fellah, on le reconnaissait à sa tenue afghane et à sa longue barbe. Personne cependant ne le soupçonnait d’accointance avec les groupes islamistes armés.En rejoignant le maquis, il succède à deux autres jeunes âgés de 19 et 21 ans, A.M. et A.T. Ceux-ci ont montré dit-on, leur vrai visage il y a deux semaines, juste après l’attentat à la bombe ayant coûté la vie à Ouled Amer à deux militaires et blessé un autre. Dans le même temps, il y a la reddition de trois terroristes à Sidi Daoud.Tirant profit de leurs révélations, les forces locales de sécurité procèdent à une vaste enquête permettant de démanteler d’autres réseaux terrorites du GSPC.
Salim Haddou