La Banque HSBC (Hong Kong and Shanghai Banking), première dans son pays, la Grande-Bretagne, est également première dans toute l’Europe grâce à une capitalisation boursière de 160 milliards d’euros loin devant des banques italiennes et françaises. Classée 4ème banque mondiale en terme de capitalisation boursière, elle est présente dans 82 pays et compte 125 millions de clients à travers le monde. Elle a été fondée en 1869 pour financer le commerce entre l’Europe et la Chine. Le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) vient, à cet effet, d’autoriser la banque britannique HSBC à s’installer en Algérie devenant ainsi la treizième banque étrangère à activer dans notre pays. Le capital social de cette banque, qui est fixé au départ à 2,5 milliards de dinars, sera relevé à 3,67 milliards de dinars à sa troisième année de présence active sur le marché algérien, a précisé le CMC. HSBC Algérie pourrait être dirigée par l’Algérien Rachid Sekkak. Ancien directeur de la dette extérieure à la Banque d’Algérie et un des principaux négociateurs pour le rééchelonnement de la dette algérienne auprès des Clubs de Paris et de Londres dans les années 1990, M. Sekkak est actuellement un des responsables de HSBC Paris. « L’intérêt croissant manifesté par des banques de pays anglo-saxons qui, pourtant, n’ont pas une présence traditionnelle en Algérie comme HSBC, démontre l’importance du marché algérien pour la communauté bancaire d’envergure internationale », a commenté un haut responsable du ministère des Finances.
L’arrivée de HSBC en Algérie « confirme une nouvelle fois l’intérêt certain que représente le marché algérien pour les banques de renommée internationale », se félicite de son côté le CMC. Outre les sept banques publiques algériennes, le paysage bancaire et financier algérien compte, désormais, 13 banques étrangères : Citi-Bank NA Algeria, BNP PARIBAS Al Djazaïr, Société Générale, Al Baraka d’Algérie, ABC, Natixis Algeria, Gulf Bank Algérie, Trust Bank-Algeria, Housing Bank for Trade and Finance-Algeria, Arab Bank plc-Algeria, Calyon Algérie et Al Salam Bank Algeria et HSBC Algérie.
Depuis la promulgation du règlement de septembre 2006 qui a fixé les conditions de constitution de banques et d’établissements financiers et d’installation de succursales de banque et d’établissements financiers étrangers, le CMC a accordé ses autorisations conformément au nouveau cadre d’analyse et d’appréciation de toute demande d’autorisation de constitution de banque. A cet égard et pour renforcer les conditions d’accès à la profession bancaire et élargir le cadre de contrôle, ledit conseil a pris en considération non seulement les capacités des nouvelles banques à contribuer au développement harmonieux du système bancaire algérien, mais s’ est appuyé également sur des paramètres fondamentaux. Il s’agit, en premier lieu, de la qualité de l’actionnariat notamment sa capacité financière, son expérience et son savoir-faire dans le domaine bancaire et financier de manière générale et son engagement à apporter son soutien financier à la banque. Dans le même ordre d’idées, le CMC base également son appréciation, avant d’autoriser une banque, sur sa solidité financière, du groupe auquel elle appartient et du rating (notation) de la maison mère ainsi que de la place qu’elle occupe dans son pays d’origine, sa région et dans le monde. Par ailleurs, le règlement de 2006 a été précédé par celui de mars 2004 relatif au capital minimum des banques et établissements financiers exerçant en Algérie. En outre, ce texte réglementaire amendant celui de 1993 impose aux banques un capital minimum de 2,5 milliards de dinars, contre 500 millions de dinars pour les établissements financiers. Dans ce même contexte, il a exigé à des banques qu’elles libèrent totalement leur capital, et ce, dès leur constitution. Il faut le signaler que depuis la promulgation de ce règlement, plusieurs banques avaient formulé des demandes auprès du CMC en vue d’obtenir l’autorisation d’augmentation de leur capital et ont effectivement, libéré les capitaux exigés.
Alors que d’autres se sont retrouvées dans l’incapacité de se conformer à ces exigences financières et ont été, en conséquence, dissoutes. La preuve, depuis 2003, sept banques et deux établissements financiers ont été dissous pour diverses raisons. Il s’agit, entre autres, de Khalifa Bank, la Banque commerciale et industrielle algérienne (BCIA), la Compagnie algérienne de Banque (CA Bank), Mouna Bank, Arco Bank, la Banque Générale Méditerranéenne et Al Rayan Algerian Bank, ainsi que les établissements financiers Union Bank et Algerian International Bank.
Pour ce qui est des augmentations du capital social des banques, souligne-t-on, ces dernières, doivent consolider de manière appréciable leurs fonds propres, un ancrage nécessaire pour une intermédiation amplement plus efficace.
Nabila Belbachir
