Créé en 1994, le groupe de la Garde communale de la commune de Saharidj est le premier groupe constitué à l’échelle nationale lequel s’est distingué par un engagement de plain-pied et s’est donné à fond dans la lutte contre le terrorisme (son objectif primordial). Armé durant ses premières années d’existence d’un Masse 36, une arme datant de la Seconde guerre mondiale, les gardes communaux de Saharidj ont réussi l’exploit de dérouter complètement les hordes du sinistre Hassan Hattab pourchassées par monts et par vaux, ils les ont empêché de se structurer et les ont poussé dans leurs derniers retranchements, les terroristes étaient contraints de toujours fuir, ne sachant plus d’où pouvaient venir les coups.
Les citoyens de Saharidj ont gardé en mémoire la cuisante défaite et la raclée mémorable que ces mêmes gardes communaux ont infligé en 1996 à une horde de sanguinaires composée de pas moins de 80 éléments lesquels avaient tenté une descente punitive sur cette même localité, interceptés près du village Ath Hammad (Thissighit), situé à quatre kilomètres à la sortie nord-ouest du chef-lieu de la commune, les sanguinaires ont été refoulés en subissant énormément de pertes, les gardes communaux ont aussi à leur actif la destruction de toute la logistique de la plus importante base des terroristes à Thala Rana, un massif d’où l’armée française n’a jamais réussi à déloger nos maquisards.
La réussite du détachement de la Garde communale de Saharidj, en plus de sa détermination, réside dans le soutien inconditionnel de toute la population, surtout que la plupart des familles ont des membres parmi les éléments de ce corps. Grâce à leur autonomie d’actions et la liberté de mouvements dont jouit ce détachement, combien de vies humaines ont été épargnées par les interventions rapides, des embuscades, des attaques ou incursions déjouées par Aïssa Lebal (chef de ce même détachement) et ses éléments.
L’adhésion massive de la population a fait que ces gardes communaux ont des yeux et des oreilles partout, rien ne bouge sans qu’ils ne soient tout de suite avisés, leur présence sur le terrain a sécurisé toute la région et a mis en confiance la population qui s’est rangée carrément de leur côté.
Les jours des terroristes en Kabylie commenceront à être comptés à partir du moment où le corps de la Garde communale recouvrira toute sa liberté d’action, il l’a prouvé par le passé la plupart d’entre eux ont été formés dans les rangs de l’Armée nationale populaire et leur grand avantage, est leur appartenance à la région.
Omar Soualah