L’agriculteur, qui s’obstinerait à ne produire que les céréales, et qui n’obtiendrait que des rendements de 8 à 16 qx/ha, se rend compte à présent, que s’il avait planté des arbres fruitiers sur sa parcelle, il aurait de 180 à 250qx/ha de production.
Mais l’action de sensibilisation qu’entreprennent les agronomes ou les agents de vulgarisation, n’aboutit souvent pas, car ils ne joignent pas à leur intervention les chiffres expliquant les bénéfices que revêt une telle option.
Avec des arguments chiffrés à l’appui, le paysan comprendrait qu’il fait fausse route en s’entêtant à ne produire en 365 jours que 10qx de blé et 150 bottes de paille d’une valeur de 48 000 DA, alors que 250 qx de pommes ou de pêches lui rapporteraient à coup sûr 400 000 DA/ha.
Conseils utiles bien évidemment pour les seuls exploitants de petites surfaces et limitées que même des rendements records de 40qx/ha ne rentabliseraient pas, en raison de l’inexistence de “stimulants financiers”, lesquels sous forme de subvention ou primes de rendement, seraient d’un grand apport pour le céréalier. Ce dernier non seulement n’est protégé par aucune aide, mais est en butte à d’injustes décisions administratives, tel que ce prix peu motivant de 1 800 DA/ql qu’il encaisse en livrant sa marchandise à la CCLS. Cette dernière revoit même souvent ces prix à la baisse : à 1 200 DA, voire 900 DA/ql, pour parait-il “dégradation de la récolte”.
A. Cherif