Entame de la saison des foins

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Face à un climat hostile, et des terrains accidentés, difficiles à cultiver, les paysans de Kabylie ont toujours été fidèles au rendez-vous de la fenaison. Même si les champs sont rarement accessibles aux tracteurs, faucheuses, et moissonneuses batteuses, les habitants d’Aghbalou, eux, sont des agricultures, chevronnés qui n’ont pas d’autre choix que de “se mouiller la chemise”. Les travaux, consistant à faucher l’herbe encore verte pour la laisser sécher quelques jours avant de la presser en ballot, font partie d’un rituel auquel participe tous les membres de la famille. Il est vrai, qu’en milieu rural, de nombreuses familles vivent essentiellement de l’élevage animalier. Des petits troupeaux de quelques têtes d’ovin et de caprin sont domestiqués pour les besoins familiaux. Pour cela, et pour parer aux saisons creuses, les potentialités de chaque parcelle de terre sont minutieusement exploitées. En labourant, puis en semant, avoine, ers, luzerne et autres graminacées, les paysans cherchent avant tout, une production de fourrage de qualité, à même de satisfaire leurs bestiaux durant la période hivernale. Car, c’est surtout pendant l’hiver que les bêtes, de retour de leurs transhumances, ont besoin d’être engraissées. La plupart des propriétaires de bétail redoutent la disette et doivent prévoir à cet effet une quantité suffisante de foin. C’est ainsi que pendant toute la durée de la fenaison, l’ensemble des membres de la famille est réquisitionné pour ces travaux agricoles. Très tôt le matin, avant que le soleil ne commence à pointer, des processions humaines se dirigent vers les champs, faucilles à la main, pour ne revenir que tard le soir. Certes, le labeur est considérable mais les efforts consentis ne s’avèrent pas vain car en plus du fourrage, c’est toute une cohésion sociale et familiale qui se consolide et s’intensifie.

Hafidh. B

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