Réalisée au début des années 80, la salle de cinéma de Tizi Ghennif -bâtisse qui avait nécessité des millions de centimes – aujourd’hui est entièrement fissurée suite au séisme de mai 2003 qui l’avait fortement ébranlé. Selon, un élu bien au fait de ce problème, cette infrastructure, la seule d’ailleurs existant dans cette région serait réformée. Si nous parlons de cette salle, c’est tout d’abord pour dire qu’à Tizi Ghennif, il n’y a pas de centre culturel ni encore moins de foyer pour jeunes, et ce dans une daïra qui renferme plus de trente mille habitants.
“Bien que cette infrastructure soit réformée, et donc devrait être démolie, un membre de l’exécutif est venu nous voir pour dire qu’une délibération a été votée par l’Assemblée en vue d’aménager au sous-sol de cette salle un bureau pour un parti politique. J’ai refusé de signer la délibération. C’est anormal. Comment réaliser une réfection qui va engloutir une enveloppe financière conséquente pour une structure déjà réformée ?”, s’est interrogé, Amar Mansour, un élu indépendant. Pour notre interlocuteur, l’aménagement de sièges pour des partis politiques, ne devrait pas être prise en charge par la collectivité. Dans une virée sur les lieux, il nous a été donné de constater qu’en dépit du danger constitué par cette salle, un parti politique continue à élire domicile au sous-sol de cette salle.
“Et si un effondrement survenait au moment où les militants seront à l’intérieur, qui en serait responsable ?”, s’interroge toujours notre interlocuteur. En définitive, si nous avons rapporté cette information, c’est afin d’attirer l’attention des responsables concernés par l’épanouissement de la jeunesse et de les faire réfléchir au moyen de doter cette daïra d’un centre culturel. Car, au fil des ans, ces jeunes sont la proie d’autres vices dévastateurs : alcool, drogue, banditisme et bien d’autre maux sociaux…
Amar Ouramdane
