Le roman de la momie, une histoire aussi fascinante qu’une pyramide

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L’Orient a été pour les romantiques une sorte de “Qibla” vers laquelle ils regardaient d’abord pour fuir leur époque et leurs sociétés et surtout pour se ressourcer au contact de ce glorieux passé de l’humanité. De cette fascination sont nés des chefs-d’œuvre littéraires qui passionnent encore bon nombre de lecteurs. Poésie, théâtre, roman… tous les genres littéraires ont été conviés par les romantiques pour parler de cet Orient fascinant et mystérieux.C’est justement, cette passion de l’Orient qui a fait écrire en 1858 à Théophile Gautier, chef de file des romantiques, Le roman de la momie, un livre qui raconte majestueusement une histoire d’amour dans l’Egypte pharaonique.Un jeune anglais, Lord Evandale et un égyptologue allemand, Le docteur Rumphices organisent une expédition scientifique à Thebes cette miraculeuse ville de l’Egypte antique.Les deux archéologues, après des efforts soutenus découvrent un tombeau mirolé, qui a échappé aux chercheurs de trésor. Ce sarcophage qui remonte au 15eme siècle avant JC., contient la momie d’une femme bien-conservée et un manuscrit qui ne sera déchiffré qu’après trois longues années de recherches. L’histoire, que raconte le papyrus est émouvante. Tahoser, la momie, et fille d’un grand prêtre égyptien, sa grande beauté n’a pas échappé au pharaon qui l’aima et qui en voulait faire sa femme. Mais Tahoser tombe éperdument amoureuse d’un autre, un jeune esclave hebreux. Poëri, déjà marié avec une femme de sa race. Décidée à vivre avec l’élu de son cœur, Tahoser affronte tous les obstacles pour se rapprocher du jeune esclave et ira jusqu’à accepter d’être sa seconde épouse. Mais c’était sans compter sur la détermination de “Thamar”, la servante du jeune couple hébreux qui ne désirait en aucun cas, voir une seconde femme sous le joug de sa maîtresse. Que faire ? Sinon aller dénoncer cette intruse auprès du pharaon, que la disparition de Tahoser a rendu furieux et intraitable.“Cette Tahour, que tes messagers ont cherché aux quatre points du vent, je connais sa retraite”, dit-elle craintivement au pharaon. Sur les précieux renseignements de la servante, le pharaon mettant rapidement la main sur celle qu’il aime et la ramènera dans son palais. Mettant l’Egypte à ses pieds, l’aimant d’un amour extrême, le pharaon attendait d’elle, qu’elle réagisse pareillement à ses élans du cœur, mais la belle Tahoser reste de marbre. Elle ne lui accorde le signe d’amour tant espéré, qu’une fois qu’il accède à la demande de Moïse et laisser les Israélites quitter le sol d’Egypte. L’histoire serait ainsi terminée sans prendre une tournure tragique, n’aurait été l’orgueil qui poussa le pharaon à poursuivre les Hébreux avant d’être emporté par les flots de la Mer rouge.

Boualem B.

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