Située à environ 15 km de Béjaïa, la ville côtière et touristique par excellence, a tout pour séduire le visiteur le plus assidu. Sa plage aux galets, ses grottes féeriques, ses campements de toile font d’elle la destination privilégiée de milliers de vacanciers. En hiver, elle retrouve une autre vocation, la pratique du sport-roi qui la place au centre de la planète-foot grâce à son prestigieux club, le CRB Aokas. Cette saison, les Aokaciens n’ont pas perdu leur temps. Après quelques contrecoups durant la première phase, ils ont pris conscience durant la trêve que s’ils veulent réussir leur pari, il leur fallait à tout pris entamer très fort la seconde phase. Se montrant brillants, ils sont partis tenter leur chance devant des équipes aguerries, telle la SSSA (actuel champion du groupe) qu’ils ont cloués au pilori à deux reprises, avec un nul à El-Kseur (terrain de la SSSA) et une victoire écrasante à domicile de 4/1. Ils n’ont pas perdu leur temps, les Littoraux. Ainsi, chemin faisant, ils ont gravi doucement, sûrement et sur la pointe des pieds tous les échelons. Sur un autre plan, ils ont même prouvé à ceux qui doutaient encore de leur statut de favori à l’accession de quoi ils sont capables en accumulant des victoires en série, réalisées aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. En effet, ils ont mis leur machine en branle et en l’espace de quelques journées de la reprise, ils caracolaient déjà à la tête de la hiérarchie, tantôt comme leaders, tantôt comme dauphin. C’est à ce jeu d’ailleurs que se sont livré le CRBA et la SSSA, auquel est venu se joindre durant les dernières journées, l’ASCEH, formant ainsi un trio d’équipes favorites à l’accession qui se disputaient farouchement le sésame jusqu’à la dernière minute de la fin du championnat. Finalement, le dernier mot est revenu au SSSA qui s’est adjugé l’accession. Pour cela, les Aokaciens n’ont pas à rougir de leur parcours des plus honorables en terminant le championnat avec une place méritoire de dauphin à un point d’écart du leader. Ils ont totalisé un capital de 68 points pour 30 rencontres jouées, résultant de 21 victoires, 5 matchs nuls et 4 défaites. Les attaquants étaient très performants en inscrivant 57 buts et la défense est hermétique en ne laissant passer que 13 buts, d’où une différence positive de 14 buts. Mais n’oublions pas le retour au moment opportun de l’enfant terrible du club, en l’occurrence le coach Djoudjer, venu en sauveur durant la trêve quand l’équipe aokacienne était asphyxiée par une crise financière aiguë et qu’elle avait besoin d’un homme qui puisse remonter le moral des joueurs chez qui la déception avait atteint son apogée pour non-perception de leur dû. Cet entraîneur de renom a accompli un excellent travail qu’aucun technicien n’a pu réaliser au sein du CRBA. Joint par téléphone, il nous a livré ses impressions : “Au début, on a pensé sauver l’équipe qui allait se retirer de la compétition. Après notre entrée en lice, avec les dirigeants, les joueurs et les entraîneurs- d’un commun accord-on a décidé de jouer les premiers rôles. Chose dite, chose faite ! Notre labeur et notre sueur ont été récompensés par une place honorable de dauphin avec 68 points”, dira-t-il en entraîneur visiblement heureux et très heureux même d’avoir bien accompli sa mission. “Je remercie les joueurs, les dirigeants et les supporters qui ont cru jusqu’à l’ultime minute aux chances de leur équipe”, renchérit-il tout en remerciant au passage l’équipe qui a accédé dans leur groupe sans la citer nommément.
L. Beddar