La plus française des berlines roumaines arrive en Algérie

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Un concept car cher au désormais ancien P-DG de Renault, Louis Schweitzer, qui nourrissait l’ambition de proposer un véhicule familial, moderne et robuste, destiné aux marchés des pays émergeants hors Europe occidentale, où une nouvelle clientèle accède à l’automobile.

Un projet qui a longtemps suscité le scepticisme de la concurrence quant à son aboutissement. L’étude, lancée en 1998, a duré quatre ans. Il s’agissait pour les ingénieurs de la marque au Losange de donner naissance à un véhicule alliant prix, fiabilité, durabilité avec le meilleur de la technologie Renault.

L’ambition a pris finalement sa forme concrète. Depuis son lancement en septembre 2004, la voiture made in Roumanie a pu conquérir le cœur de 40 000 personnes qui ont passé commande bien avant le lancement officiel. Ils étaient 20 000 à l’acquérir dans son marché domestique en cinq mois, et devient à fin 2004 la voiture la plus vendue dans ce pays.

Cet exploit sera-t-il réitéré en Algérie, où, selon les responsables de Renault, des commandes sont dores et déjà enregistrées ? La marque au Losange ambitionne, selon M. Boualem Zekri, directeur marketing de Renault Algérie, de commercialiser plus de 5 800 Dacia, d’ici fin 2005, dont 3 000 Logan et le reste des Solenza, l’autre modèle de la marque. Pour le lancement de la Logan, Renault Algérie a voulu faire les choses comme il se doit et ne rien laisser au hasard.

C’est à cet effet que le concessionnaire a mis les bouchées doubles durant trois semaines : une campagne pub intensive, visite pour les journalistes du site de production en Roumanie, organisation d’un mini défilé à Alger, essais pour la clientèle à Oran, journée porte ouverte, réseau sur la Logan, jeu clé magique, essais pour la presse algérienne… C’est à Oran que ces essais presse ont eu lieu dans la journée d’avant-hier.

Plus d’une quinzaine de journalistes se sont déplacés d’Alger vers Oran pour tester la nouvelle arrivée sur le marché algérien de l’automobile. Dans la matinée du mardi, les journalistes ont enfourché leur monture et pris la route qui mène d’Oran à Arzew, soit 180 km, une suite d’agglomérations, de routes droites, de paisibles bourgades et de vallées à perte de vue et parfois des paysage lunaires tout aussi beaux, par une journée où le soleil était roi. Armé d’un road book (carte routière de repérage), conçue par un spécialiste de chez Renault, nous n’avons pas eu la moindre difficulté à suivre l’itinéraire choisi, hormis pour certains.

Le plaisir de conduire et de découvrir la plus française des berlines roumaines, le disputait aux paysages de toute beauté. La Logan était impeccable avec des comportements routiers très convaincants et parfois irréprochables, surtout pour un véhicule de cette catégorie, et ce n’est pas les virages et autres montées qui manquaient pour vérifier la chose. La robustesse visible au premier coup d’œil, fait que la confiance s’installe et aide à aller de l’avant pour voir ce que la bête a dans le ventre.

La première version que nous avons eu à essayer est celle de base. Seul hic à relever peut être, sur celle-ci, c’est le manque de tonus du moteur dans les montées et les rapports un peu courts de la boîte. Mais les doutes sont vite dissipés au volant de la version supérieure, où le moteur répond à nos sollicitations avec générosité, et la climatisation refroidit les reproches. Une chose est sûre, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un véhicule qui sera vendu à plus de 70 briques.

Il ne faut donc pas exiger des merveilles de la Logan. Lors de la conférence de presse, les journalistes ont eu des réponses à leurs interrogations et à leurs remarques à propos de la Logan.

Le directeur marketing de Dacia, M. Yan Lacek, dira que la Logan a été testée dans des conditions extrêmes pour être utilisée aussi bien dans les pays froids que chauds. La Logan a été développée à partir de la plate-forme commune de la Nissan Micra et la Renault Modus, qui est celle aussi de la nouvelle Clio3. Sa boîte à vitesse elle l’a partage avec celle de la Megane 2 et de la Laguna 2. L’enjeu du design extérieur était de dessiner un véhicule moderne et élégant tout en respectant un coût de fabrication contenu.

La proue exprime la nouvelle identité que veut imposer Dacia. La calandre diffère d’une version à une autre. Quant à la poupe, elle ressemble à plusieurs détails prés de celle de sa cousine par alliance, la Clio Classic.

L’intérieur est généreux en espace, chose qui étonne pour un véhicule de sa catégorie. Les places arrières aussi bien qu’avant mettent tout de suite à l’aise leurs occupants. La planche de bord est d’une finition respectable, et facile à utiliser. La direction assistée est disponible à partir des versions supérieures. Sous le capot est lotie un moteur essence de 1.4 de cylindrée libérant 75 ch. à 5500 tr/mn et offre un couple de 112 nm à 3000 tr/mn. Il est associé à une boîte mécanique de 5 rapports. Il est à relever que la motorisation est quelque peu bruyante à bas régime. Mais qu’importe puisque la Logan, en termes de performance acoustique et des bruits extérieurs, est située sous le seuil fixé par la directive européenne, soit 74 décibels.

En termes de sécurité, Renault, comme à l’accoutumée, n’a pas lésiné sur les efforts pour faire décrocher à la Logan un Trois étoiles au crash test Euro NCap. Le coffre est d’une générosité exceptionnelle avec ses 510 litres. En Algérie, les versions qui seront mises sur le marché sont au nombre de trois, avec différents niveaux de finition. La base avec la E0 (Logan), qui sera cédée à 675 000 DA, la version Ambiance (E1) vendu à 699 000 DA et enfin la Lauréate (E2) à 799 000 DA.

Renault Algérie, dans le but de booster des ventes, propose un rabais de 26 000 Da sur les 400 premières commandes. A vos « petites » bourses donc. Selon, M. Zekri, la motorisation diesel arrivera en fin d’année 2005, avec le 1.5 DCI. Sur le pourquoi de ne pas introduire d’autres motorisations plus puissantes tel le 1.6 essence, le responsable marketing de Renault Algérie dira : « C’est pour ne pas pénaliser le client en termes de prix que nous avons pris cette décision. Les moteurs supérieurs coûtent chers. Ce qui élèverait le prix du véhicule et le rendrait inaccessible ».

E. B

Marché du VP de janvier à avril 2005Renault au premier rang avec 14% de parts de marché

Selon les chiffres révélés lors de la conférence de presse du lancement de la Logan, Renault Algérie est le premier concessionnaire en termes de ventes pour les 4 mois de l’année en cours dans le segment du VP (véhicule particulier) avec 14% de parts de marché.

Mais il est placé quatrième dans les deux segments VP et VU (utilitaire), Le premier étant le Nippon Toyota avec plus de 18,25 % de parts du marché.

E. B

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