Avec une population de plus de cinq mille habitants, le village de Tafoughalt est l’un des grands villages de la commune d’Aït Yahia Moussa. Comme partout ailleurs, c’est la catégorie des jeunes qui y prédomine.
De nombreux diplômés et autres universitaires n’arrive toujours pas à intégrer dans le monde du travail. Les membres du comité de village dénommé Tadukli (l’union) ont fait valoir cette donne pour convaincre les autorités wilayales afin de faire bénéficier leur village de locaux commerciaux dans le programme initié par le président de la République. Bien que tous les terrains appartiennent aux privés, les représentants de Taddart ont songé au moyen d’utiliser les quelques terrains appartenant à Tadjemaâth.
“Une commission présidée par le maire et un élu s’est déplacée dernièrement au village. Nous leur avons proposé quelques sites qui pourraient accueillir un certain nombre de locaux. Il faudra nous en faire bénéficier puisque la commune a acquis déjà un projet de ce type”, nous a déclaré Sadek Bendali, président du dit comité.
La programmation des locaux dans ce village est une première car, en général, ces programmes sont centralisés dans les chefs-lieux de communes. Cette initiative est très bien accueillie par les jeunes. “J’ai obtenu un diplôme de réparateur radios – télévisions depuis presque dix ans. Aujourd’hui, je suis au chômage. Pour exercer mon métier, il me faudrait un local et la location revient trop cher, surtout en ville”, nous a dit un jeune du village qui venait d’apprendre la bonne nouvelle.
Comme notre interlocuteur, ils sont nombreux qui peinent à lancer leurs activités. Pour le président du comité de village, faire bénéficier ces jeunes de ces locaux a plusieurs significations. D’abord, réduire le taux de chômage, et surtout réserver les emplois octroyés dans le cadre de l’ESIL et de l’IAIG uniquement pour ceux ne pouvant pas se lancer dans le commerce. Cela servira également à créer des activités au sein du village.
Abondant dans le même sens, un chargé du filet social dans une autre commune de la région avait émis le vœu de doter tous les villages de locaux pour permettre surtout de redynamiser certains métiers traditionnels en déclin tel la poterie, le tissage de tapis…
Amar Ouramdane