Ce geste, aussi emprunt de volonté fut-il, ne parait pas être accueilli sans une remise en question touchant aussi bien la forme que le fond. S’agissant du premier aspect, la décision de son élargissement à une semaine, trouve son paradoxe dans toutes les interprétations possibles, vers lesquelles les uns et les autres relèveront, et s’aventureront légitimement dans le chapitre des interrogations et des supputations inévitables qu’engendrent habituellement tout acte fait en dehors d’une concertation.
De là à ce que cette organisation soit considérée par la population comme un signe avant-coureur d’une campagne électorale pour les prochaines communales et wilayales ayant trouvé sa première rampe de lancement dans cette occasion. Il n’y a qu’un pas que certains observateurs n’ont déjà pas hésité à franchir. Et à ce propos, bon nombre d’entre eux se posent la question sur la place publique et même au sein de l’administration communale d’une telle démarche à l’occasion de cette manifestation et de cette envergure alors que le chômage, l’insécurité, l’insalubrité, les démunis, en fait, le développement sous tous ses angles, prend dans l’ensemble de la localité des proportions démesurées en augmentant de manière considérable. Certes, le dernier mot relève quel qu’en soit le bénéficiaire, du président de l’Assemblée, auquel le règlement attribue cette prérogative, mais au-delà, selon les propos de quelques élus locaux de l’opposition, que cette fête intervienne en cette période de vaches maigres, cela devient un rite à la limite de l’incontrôlable, parce que c’est bien de ce phénomène qu’il s’agit. Concernant le problème de fond que génère cette fête des cerises, qui n’est d’ailleurs pas propre à la localité de LNI puisque elle est aussi fêtée à Khemis Miliana… et qui le moins que l’on puisse dire, fait l’objet d’une consommation abusive. Elle soulève une question de taille qui consiste à se demander comment les deux (2) élus concernés du RND, qui font partie de l’exécutif en premier chef réagissent à ce genre de pratiques ? Leur appréciation ne va hélas ni dans le sens de ceux qui initient de telles décisions ni de ceux qui en profitent. Nous y reviendrons probablement.
S. K. S.