A l’approche de l’été, les villageois d’Ivehlal dans la commune d’Aghbalou appréhendent déjà de revivre le sempiternel problème du manque d’eau potable, mal distribuée. Ne disposant même pas de robinets dans leurs demeures, ils se partagent un seul robinet public placé dans chaque quartier du village au profit d’un groupe de familles lequel chaque matin, quel que soit le temps, font la chaîne avec leurs bidons et jerricans, pour faire leur provision d’eau de la journée. Néanmoins, l’eau ne coule qu’une à deux heures au maximum par jour, donc loin des besoins des familles. Pour combler ce déficit, les villageois, notamment les femmes, s’approvisionnent au niveau de la fontaine d’“Amizav” située au centre du village. Ce sont des dizaines de familles qui se retrouvent sur les lieux, il faut attendre son tour pour réussir à remplir ses jerricans et bidons. Ce lieu très prisé pour la qualité de son eau et son côté historique et spirituel ne désemplit pas de jour comme de nuit, surtout en été. L’eau potable manque cruellement dans cette région de la wilaya de Bouira, les autres villages de la commune d’Aghbalou vivent la même situation. Les villageois attendent toujours l’adduction en eau potable de leurs villages respectifs à partir de “l’Aincer aberkane” (Source noire). Un projet qui peine à être concrétisé. Pour le moment, seul le village Selloum en bénéficie partiellement. En revanche, la fameuse conduite dite “Engeribo” réalisée depuis plus de deux décennies profite sporadiquement aux villageois d’Ath Hamdoun et une partie de ceux d’Ivehlal et Takerboust, tandis que les villageois d’Ighil Ouchekrid et Selloum n’ont jamais goûté de son eau.
Rayane B.
