Hamlaoui malmené

Partager

Il y a des pratiques qui ne se retrouvent nulle part ailleurs. Des joueurs se trouvant en fin de contrat avec leur club employeur et qui éprouvent de grosses appréhensions à annoncer leur future destination. Des présidents de clubs qui s’adonnent à des chantages caractérisés à l’endroit des joueurs qui affichent clairement dans les colonnes des journaux leur désir de changer d’air. Comment peut-on qualifié ces agissements lorsqu’il est plus qu’établit qu’un joueur, en fin de contrat, peut aller là où il veut. Chez nous dès qu’on aperçoit un joueur se pavaner dans une ville du pays, la rumeur le donne signataire dans le club des lieux et, de fait il devient la victime de la semaine quand ce n’est pas carrément sa famille qui devient la cible des malintentionnés et des râleurs de tout bord. Et quand la fureur se déchaine, rien ne l’arrête. On a connu des sportifs qui se sont retrouvés dans le collimateur de la bêtise et qui ont dû, par la force des choses, changer de ville ou carrément de pays.

Un exemple très illustratif de cet état de fait nous vient du joueur de la JSK, Nassim Hemlaoui, en fin de contrat avec son club et qui reçoit une proposition d’un club de l’Est. Normalement, jusque-là, rien ne devrait susciter de l’étonnement. Mais voilà que sitôt la nouvelle connue, des énergumènes osent lui refuser l’accès au stade qu’il a pourtant fait vibrer plus d’une fois. Le président du club, Moh Chérif Hannachi, sort la grosse artillerie pour le fustiger et lui faire signifier qu’il n’ira pas à Annaba, le club intéressé par ses services. Mais en vertu de quelle autorité, peut- on bloquer un joueur, en fin de contrat, et le menacer de passer une année blanche s’il venait à refuser d’obtempérer. En vertu de quelle logique peut-on retenir de force un joueur qui a envie de changer de club pour n’importe quel motif ? Si les joueurs qui ont l’excuse d’avoir rempli leur contrat sont encore à ce point sous le règne de l’oppression, qu’en est- il de ceux qui doivent encore y rester. Moralité : que ceux qui veulent partir partent, même s’ils ne sont pas libres de leur engagement ; une formule comme le prêt peut parfaitement lui convenir. Car s’il venait à être retenu contre son gré, l’on se demanderai quelle l’anime.

En définitive, ces pratiques qui n’ont rien de professionnel doivent disparaître à jamais du jargon du football national.

Y.Z.

Partager