“Tout attendre des IDE est excessif”

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Expliquant que l’organisation patronale qu’il présiden’est pas, en principe, contre cette option, M. Hamiani soulignera qu’il ne faut pas « tout attendre d’eux (les étrangers, ndlr)  » car cela paraît excessivement exagéré de prétendre construire une stratégie industrielle d’un pays exclusivement sur les investissements étrangers. Considérant qu’un pays doit justement se développer avec ses enfants et ses ressources,  » et Dieu merci, nous en avons suffisamment », l’hôte de la radio n’a pas raté l’occasion de remettre sur le tapis la vieille revendication du FCE pour plus d’intérêt aux entreprises algériennes avec davantage de mesures incitatives. Tout en reconnaissant la grande importance que revêt les IDE pour redynamiser l’économie nationale car il ne faut pas nier qu’ils représentent tout de même « une façon d’élever le niveau de notre économie et de rattraper notre retard », Reda Hamiani plaidera pour une approche plus motivante et mobilisatrice pour les opérateurs nationaux. Appelé à évaluer la 40e Foire internationale d’Alger qui se tient actuellement à la Safex, et sur ce qu’attend le FCE d’une telle manifestation, M. Hamiani notera que « la participation est plus importante cette année et, surtout, on n’est plus dans les secteurs traditionnels qui sont le gaz et le pétrole puisqu’il y a maintenant un intérêt marqué pour l’ensemble des autres secteurs ». Trouvant que le climat général en Algérie est attrayant pour les investisseurs de tous les pays, M. Hamiani qui a énuméré les différents avantages prévus dans le code des investissements : « Transfert intégral des bénéfices réalisés même s’ils sont supérieurs à l’investissement initial, fiscalité attrayante, possibilité de recours à l’arbitrage international, accompagnement par les banques des projets à hauteur de 70 à 80%… », expliquera que dans tout l’arsenal législatif relatif à la question « on réfute la notion d’étranger et le résident est distingué du non-résident uniquement sur la base de la monnaie d’investissement ».

Reda Hamiani qui a rappelé qu’ « en 2005 nous avons enregistré 1 milliard de dollars d’IDE en 2005 et le chiffre a triplé en 2006, la tendance se confirme et nous arrivons à tirer notre épingle du jeu. Les étrangers ont compris que tous les investissements effectués en Algérie, à l’exception de Lacom, ont été des succès », jugera que « tous les pays émergents pratiquent la même politique et sont à l’affût des investissements ». Constatant que les investissements qu’attendait l’Algérie des Occidentaux suite à la signature de l’accord d’association avec l’UE, viennent du Moyen-Orient, le président du FCE fera l’évaluation suivante : « Le monde occidental s’est élargi avec les pays de l’Est et ses investisseurs ont trouvé des opportunités très intéressantes de ce côté-là. Parallèlement, la situation du monde arabe, qui a en main 500 milliards de dollars en quête d’investissement, a beaucoup changé après le 11 septembre. C’est alors que les investisseurs du Moyen-Orient ont découvert l’Algérie et ses multiples opportunités ».

Il estimera également que la qualité et le statut des délégations, hauts cadres dirigeants, accompagnatrices des exposants constituent un signe révélateur de l’intérêt que portent les étrangers au marché algérien. Pour Reda Hamiani, la FIA représente une opportunité pour les entreprises locales « d’établir un véritable partenariat » pour « une réelle mise à niveau » afin de permettre « au produit strictement algérien d’être compétitif ».

H. Hayet

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