Depuis le début de l’année en cours, l’inspection vétérinaire de la wilaya de Béjaïa a détecté quarante et un (41) cas de rage, contre 44 cas l’an dernier, aux quatre coins de la wilaya.
La semaine dernière, un homme est décédé à Ighzer Amokrane, après avoir été mordu par un chien de chasse enragé. Pour contrer l’épidémie et enrayer sa propagation, tous les proches du défunt et toutes les personnes qui étaient en contact avec cet animal enragé, ont été priés par les services de santé à se faire vacciner contre la rage.
Les campagnes récurrentes d’abattage d’animaux errants sur le territoire de la wilaya de Bejaia se sont soldées, de janvier à juin, par l’élimination de pas moins de 326 chiens.
Durant la même période, les services en charge du volet prévention et lutte contre cette maladie contagieuse, ont enregistré 39 foyers de rage aux quatre coins de la wilaya. L’inspection vétérinaire de la wilaya de Béjaïa appelle la population, notamment les éleveurs à se rapprocher des services vétérinaires des 52 communes de la wilaya, pour faire vacciner soit leur cheptel ou leurs chiens et chats, assurant que le vaccin antirabique est disponible en quantité suffisante.
«Les éleveurs doivent prévenir à temps les services vétérinaires en cas de suspicion de la rage. Nos services sont les seuls habilités à lutter contre cette maladie et à prendre les mesures qui s’imposent», a-t-on souligné. Les mêmes services ont tiré la sonnette d’alarme quant aux multiples dangers que laissent planer les meutes de chiens et chats errants. Des meutes qui s’accroissent, dit-on, à la faveur du manque d’hygiène, d’où, préconise-t-on, la nécessité de procéder dans les meilleurs délais à l’abattage des chiens et chats errants.
Les services de l’inspection vétérinaire de la wilaya de Béjaïa exhortent les éleveurs, après exposition de leur cheptel, à prévenir dans de meilleurs délais un docteur vétérinaire qui prendra les mesures nécessaires. Le pullulement de chiens errants aux alentours des centres urbains et des villages de la wilaya de Béjaïa est la principale cause de l’apparition de cette épidémie, estime-t-on, en dénonçant au passage le comportement de quelques individus qui se débarrassent de leurs chiens dans les sous-bois des centres urbains.
Ces derniers jours, des meutes de chiens errants menaçants ont élu domicile sur la nationale 24 reliant Bejaia à Tizi Ouzou. Sur cet axe routier, des dépotoirs d’ordures ménagères pullulent en ce début de la saison estivale, favorisant ainsi la multiplication des meutes de chiens errants.
Il est à rappeler qu’une étude, réalisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), classe la rage au 10ème rang des maladies infectieuses mortelles, provoquant quelque 55 000 décès par an dans le monde, soit un décès chaque minute.
F. A. B.