Nul ne s’attendait à ce que les Verts fassent un tel match, et face à qui s’il vous plait ! Devant les grandes stars du football mondial, les Fennecs ont du se faire respecter.
Ils sont même parvenus à faire douter ces Argentins qui se demandaient d’où sort cette équipe africaine qui joue non seulement bien au ballon, mais avec une telle débauche d’énergie. D’ailleurs, les camarades de l’excellent Ziani avaient la nette possibilité de gagner et nul n’aurait trouvé à redire. Il est vrai que nul ne s’attendait à ce que la bande à Cavalli s’en sorte merveilleusement face à Messi et ses camarades.
Notamment dés les premières minutes de jeu où les descendants de Maradonna ont inscrit le premier but qui a du glacer les nôtres. Mais, au lieu de les inhiber, ce but a donné des ailes aux Algériens pour arriver à mener au score à la fin de la première manche. Un match de gala dans un stade mythique, les Verts ont su se mettre à la hauteur de l’événement en développant un bon jeu et menant même à la marque. Cueillis à froid par un but sur penalty dès la première minute sur une faute peu évidente de Bouzid, les Algériens répliquent par une belle tête de Yahia, suite à un corner et aggravent la marque sur un coup franc de Nadir Belhadj, score à la pause : Algérie 2 Argentine 1.
Début de la seconde période, et un penalty pour une faute sur Messi, plus une belle tête de Cambiaso permettent à l’Argentine de tenir son rang, enfin un but de Messi viendra porter le score à 2-4, la cause semblait entendue pour les Fennecs, mais Belhadj encore lui ravivera l’E.N. par un second but sur coup franc.
L’Algérie n’a pas à rougir de sa très belle prestation face à une formation albiceleste qui a reçu une sérieuse opposition avant le début de la Copa America ; quant aux Verts, le match qui les attend au 5 Juillet, le 16 juin sera tout autre et certainement pas plus facile, le choc du groupe Algérie – Guinée doit être bien négocié. De plus avec une équipe pareille qui recèle de très belles individualités, le coach Cavalli a de quoi se frotter les mains et de mener les Verts vers la CAN qui les fuit depuis la » tunisienne » où les Achiou et consorts ont également raté de très peu l’occasion de brandir ce trophée pour la seconde fois.
Mais, faudra-t-il mentionner que souvent, le joueur algérien sombre dans la suffisance ? Croisons les doigts et faisons le souhait que cette sélection nationale sous Cavalli puisse être l’ébauche d’une équipe capable de rehausser le prestige de l’Algérie partout où elle est appelée à évoluer.
En tout cas, il s’en est trouvé des milliers d’Algériens qui ont eu une pensée pour le fameux mondial espagnol. A ce propos, dans une de ses conférences de presse, l’entraineur des Verts avait tracé comme objectif de faire oublier le match mythique contre l’Allemagne, un certain juin 82.
En dépit de la courte défaite, il est loisible d’affirmer que le Français a tenu parole.
Yannis Zafane