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La lutte contre le trafic passe par la légalisation des dons

l La lutte contre le développement du trafic d’organes passe nécessairement par la légalisation des dons d’organes, a estimé la revue médicale britannique The Lancet dans un éditorial.

The Lancet souligne que les récentes initiatives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Commission européenne vont dans le bon sens, mais ne sont pas suffisantes.

L’OMS a annoncé en mars la mise en place d’un Forum global pour développer de nouvelles lignes de conduite dans le domaine de la transplantation. De son côté, l’Union européenne a présenté en mai un plan pour encourager les dons d’organes dans l’Espace européen, proposant en particulier la création d’une carte européenne de donneur d’organes.

Selon des données issues de 98 pays, 66.000 reins ont été transplantés en 2005, représentant modestement 10% des besoins estimés. Le « tourisme de transplantation » représente près de 10% des transplantations globales, selon Lancet.

« A moins que les dons d’organes, à la fois de donneurs vivants et décédés, n’augmentent considérablement pour satisfaire la demande, il y aura toujours des personnes désespérées prêtes à tout pour recevoir un rein, ou d’autres parties du corps, et des personnes vivant dans des conditions d’absolue pauvreté suffisamment désespérées pour prendre le risque d’être donneurs », ajoute The Lancet.

« C’est pourquoi la légalisation et la réglementation du commerce d’organes a ses défenseurs », poursuit la revue, citant l’exemple de l’Iran où les donneurs sont systématiquement rémunérés et suivis après l’intervention.

H.H

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