Les prix flambent

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“Où vont toutes les aides de l’Etat ? Des sommes faramineuses sont injectées dans le secteur agricole, mais sans résultat. Ne faudrait-il pas exiger des bénéficiaires de rendre des comptes ?”, telles sont les questions que se posent beaucoup de citoyens qui se rendent aux marchés de fruits et légumes à travers le pays.

La même situation est observée au niveau du marché de Draâ El-Mizan.

Depuis maintenant un mois, les prix ne font que flamber à telle enseigne que les clients ne savent plus comment gérer leur porte-monnaie.

A commencer par le produit utilisé en grandes proportions dans nos plats : la pomme de terre. C’est le légume qui se fait de plus en plus désirer.

Son prix varie entre 50 et 70 DA — et les spéculateurs disent que son prix va doubler d’ici quelques jours. “Non seulement la récolte est trop faible à cause notamment du mildiou qui a ravagé des centaines d’hectares, mais il ne faut pas oublier que le peu qui est récolté est stocké dans des chambres froides”, nous a déclaré un habitué des marchés de gros. Même les légumes de la saison ne sont pas en reste.

En l’espace de deux jours, le prix de la tomate, à titre d’exemple, est passé de 30 DA à 60 DA, le poivron à 60 DA, les haricots verts à 70 DA, voire 80 DA. Et la liste est longue. Devant ces prix, de nombreux clients retournent chez eux sans rien acheter, et les marchands reviennent aussi des marchés de gros sans rien charger.

“On ne peut payer la marchandise au prix fort pour la laisser pourrir sur les étals et la jeter aux ordures. Notre clientèle n’achète plus. On ne sait pas où va ce pays”, nous a répondu un marchand. Les fruits ne sont plus accessibles aux bourses moyennes : prunes deuxième choix à 70 DA, nèfles à 90 DA, orange importée à 120 DA… pastèque à 80 DA le kilo. Cette situation ne trouve presque pas de solution. Avant, on disait que l’offre n’était pas proportionnelle à la demande.

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Mais, c’est surtout le manque d’argent qu’il faut évoquer. En définitive, on ne peut parler du développement agricole d’un pays, si le citoyen se trouve pris dans un étau par le manque de produits d’un côté, et leur cherté, de l’autre. A quand la stabilisation des prix ? L’été s’annonce très chaud.

Amar Ouramdane

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