La santé du consommateur bafouée

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Saisissant l’opportunité de ce que la mercuriale des prix de la volaille ait entamé son baptème de “feu”, suite à la crise qui a secoué la filière avicole, des commerçants sans scrupules et animés par la seule pulsion rentière, ont renoué avec des pratiques pourtant formellement interdites par la loi depuis l’apparition de la grippe aviaire : l’abattage et la vente du poulet sur les lieux publics. Cela se passe au marché hebdomadaire d’Ighzer Amokrane qui se tient les vendredis. Les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire sont ainsi horriblement foulées au pied par cette cohorte d’aigrefins qui prennent un malin plaisir à entretenir l’instinct morbide du mercantilisme en faisant saigner les gallinacés avant les bourses. Quant à l’acheteur, cet éternel dindon de la farce, le doux fumet de la chair onctueuse et tendre, semble avoir eu raison de toutes ses hésitations. Et toutes ces oies du Capitole qui le mettent en garde et lui prodiguent conseils ne sont, décidément, que fariboles. Faut-il enfin souligner que ces pratiques éhontées sont largement facilitées par la permissivité des pouvoirs publics, en flagrante contradiction avec la profusion de promesses, notamment celle de sévir contre les contrevenants.

Nacer Maouche

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