Les jeunes livrés à eux-mêmes

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Le secteur qui n’arrive pas à enregistrer des progressions dans la commune de Boghni, est celui de la jeunesse et des sports.

Et pourtant, cette grande localité au double aspect urbain et rural, a acquis au fil des années le rang incontestable d’une agglomération en pleine expansion, notamment, l’accroissement du domaine de l’habitat et par conséquent l’enregistrement d’une augmentation sensible de la population au chef-lieu.

Malheureusement, cette évolution n’a pas été accompagnée par une politique de développement pour répondre aux besoins de la population, infrastructures de base.

En effet, presque aucun projet d’envergure n’est venu combler ce manque, mis à part l’ouverture récemment d’une nouvelle agence CNAS. Toutes les administrations sont en situation d’attente pour avoir un espace adéquat et répondant aux normes d’accueil des administrés, à l’exemple des services des impôts. La catégorie sociale qui souffre le plus de cet état de fait, demeure certainement celle des jeunes, une frange livrée à elle-même du moment qu’il y’a une absence totale de structures et de tissu associatif dans toute la région.

Ce constat alarmant a été établi il y’a fort longtemps par les rares adeptes du travail associatif dans la commune, lesquels se retrouvent actuellement dépassés par la multiplication des fléaux sociaux, une situation somme toute prévisible si tout le monde reconnaît que rien n’a été fait pour offrir aux jeunes des cadres pour s’épanouir.

Et pour illustrer cet échec, il est utile de signaler que durant ces dernières années, les autorités locales n’ont pas pris des initiatives pour encourager les activités des jeunes ou du moins programmer la construction des foyers dans les villages. Pis encore, le projet de réalisation d’un complexe sportif de proximité, annoncé il y a maintenant plus de 4 années, n’a pas encore démarré en dépit de l’urgence signalé pour doter la ville de Boghni d’une telle infrastructure sportive.

Juste à côté du lieu choisi pour implanter ce projet, une maison de jeunes est opérationnelle, mais son responsable estime que ses appels aux jeunes de venir faire valoir leurs potentiels n’a à ce jour pas trouvé d’écho favorable à cause de l’éloignement de cette structure.

Sur un autre chapitre, la salle des fêtes et le cinéma n’accueillent plus le public, d’autant plus que l’APC n’a pas installé, à l’instar des autres municipalités, un comité des fêtes.

En somme, ce vide créé délibérément ou par manque d’intérêt pour la vie des jeunes ne fera qu’aggraver le climat de morosité régnant tout au long de l’année à Boghni, sauf si les différents intervenants de la scène locale décident de réagir et d’agir.

M. Haddadi

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