Le procès reporté au 1er juillet

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l Le tribunal Abane-Ramdane près la cour de Sidi M’hamed a reporté, hier, pour le 1er juillet prochain, la date du procès opposant des animateurs syndicaux de la Coordination nationale autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest). Six enseignants affiliés à cette organisation syndicale, non agréée par les pouvoirs publics ont été poursuivis en justice sur la base d’une plainte émanant du ministère de l’Education nationale. Il s’agit de Ali Lemdani, porte-parole du syndicat, Nouar Larbi, coordinateur, Zbiri Abdelwehab, Mehfi Arezki et Kacemi Youcef. Ils sont sous contrôle judicaire depuis deux années avec retrait de leurs passeports. Ces professeurs sont poursuivis pour des chefs d’inculpations d’incitation à la grève, rassemblement non autorisé et appartenance à une organisation non reconnue. Un élan de solidarité et de soutien s’est constitué autour des animateurs syndicaux notamment à travers la présence fortement remarquée de l’infatigable Ali Yahia Abdenour et Hocine Zehouane, respectivement président d’honneur et président de la LADDH, Younes Saâdi, représentant de Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) ainsi que d’autres collègues enseignants. Il faut dire que la date du procès des enseignants membres du Cnapest estés en justice coïncide avec celle de la Coordination intersyndicale, qui aura également lieu le premier juillet. Rencontré au tribunal, Ali Lemdani, en compagnie des autres syndicalistes nous a confirmé, l’air confiant et optimiste, que l’indéboulonnable Benbouzid, ministre de l’Education a procédé au retrait de la plainte en soutenant que la justice est tenue selon les dispositions de la loi de continuer son cheminement. « C’est une question de formalité », a-t-il lancé pour insinuer que normalement les syndicalistes du Cnapest au même titre que ceux de la Coordination intersyndicale seront acquittés. Pour sa part, le représentant du ministère de l’Education a estimé qu’en matière de droit et de justice, il y a la procédure civile et celle pénale. « Dans le cadre de la procédure civile, le ministère a retiré sa plainte. Cependant au niveau pénal, c’est au juge de rendre son jugement et classer le dossier », a-t-il indiqué. Tout porte à croire qu’avec le retrait de plainte, Benbouzid semble s’inscrire dans une nouvelle approche basée sur le dialogue et la concertation d’autant plus que l’option de la confrontation et du pourrissement avec les syndicats autonomes a montré ses limites. D’ailleurs, il y a eu une rencontre avec certains syndicats, dont le Cnapest, en avril dernier pour discuter de la préparation du statut particulier de l’enseignant.

Hocine Lam.

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