Pénurie d’essence

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Depuis plusieurs jours, les stations service affichent “Plus d’essence” sur les appareils distributeurs de l’essence sans plomb. Les automobilistes de la région d’Aïn El Hammam, plus touchés que les autres, ne savent plus à quel saint se vouer, puisqu’en dehors de la pompe de Souk El Had, il doivent parcourir plus de 650 kilomètres pour rejoindre Tizi Ouzou ou les Ouadhias afin de s’y approvisionner. Un déplacement aléatoire, puisque même sur cette distance, ils ne sont pas sûrs de remplir leur réservoir. Sur les cinq stations d’essence (dont deux appartiennent à Naftal) qui se trouvent entre Taqsebt et Iferhounene, aucune ne distribue le fameux carburant qu’on dit “non plolluant et recommandé pour la protection de l’environnement”. A la station la plus proche, on nous informe que “la situation dépend de Naftal” qui se trouverait en rupture de stock en ce moment. On se croirait revenu vingt ans en arrière, à la période où les pénuries étaient si courantes qu’il fallait recourir à des PAP (plan anti pénurie) pour juguler les crises. Actuellement, la plupart des véhicules neufs utilisent de l’essence sans plomb. Les concessionnaires automobiles déconseillent à leurs clients l’utilisation d’autres carburants, autres que l’essence sans plomb, sous peine de résiliation du contrat de garantie. D’après des mécaniciens, au fait du problème, changer de carburant ne serait pas sans conséquences sur la mécanique puisque le catalyseur pourrait être endommagé. La saison estivale, où la demande est accrue n’est pas encore entamée qu’on fait déjà face à la pénurie. Si des dispositions ne sont pas prises, une bonne partie des véhicules risquent de se retrouver au garage, pour manque de carburant, dans un pays producteur de pétrole et qui, de surcroît se dit protecteur de l’environnement.

Nacer B.

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