La wilaya de Bouira semble accuser un sérieux retard dans de multiples secteurs pour que le wali s’agite dans tous les sens en donnant des ordres aux différents directeurs de l’exécutif. Des ordres qui, comme durant les années de plomb, avaient d’un espace servant de marché hebdomadaire laissé place en une nuit, une seule, à la réalisation d’un jardin public en plein cœur de la ville de Bouira. Aujourd’hui encore, en 2007, les tares et les imperfections en tous genres, visibles à longueur d’année, sont subrepticement dissimulées en prévision de la visite présidentielle. Alors que la rumeur faisant état de la visite imminente du président de la République dans cette wilaya, se fait de plus en plus pressante, les autorités font montre d’un zèle sans précédent. Ainsi en plus de refaire dans les règles les trottoirs, de badigeonner quelques façades, la cadence des travaux entamés depuis des lustres semble reprendre un rythme immodéré. A l’instar du chantier en cours du rond-point de la sortie est du chef-lieu de wilaya, qui depuis de nombreux mois traîne en longueur comme l’atteste les embouteillages monstres de chaque matin aux heures de pointe notamment, les travaux de différents ouvrages commencent comme par miracle à avancer. Ainsi, on apprend de sources sûres que le wali de Bouira se démène pour embellir du mieux qu’il peut les différents sites que le président de la République pourrait éventuellement visiter. A ce propos, rien n’est laissé au hasard puisque le premier magistrat de la wilaya a exigé la plantation de 150 arbres à proximité du barrage de Tilesdit dans la commune de Bechloul. Sans parler des autres instructions aussi farfelues et ubuesques que possibles lorsqu’on sait que cela débouchera sans aucun doute sur une représentation éphémère des attraits de la wilaya. Cependant, dans tout ce remue-ménage et remue méninges pour certains, les habitants des quartiers ciblés et les autres riverains trouvent que les visites présidentielles devraient être effectuées plus fréquemment pour permettre au commun des citoyens de bénéficier des commodités de base dans un cadre de vie agréable qui devrait être somme toute leur consubstantiel quotidien.
Hafidh B.