En effet, la deuxième journée de cette manifestation économique a été marquée par l’intervention de Cherif Rahmani sur le thème du » Développement : infrastructures et partenariat public –privé » il n’a pas omis de signaler lors de cette conférence, la nécessité d’une gestion de l’ensemble des segments intéressant le développement des infrastructures dans les pays émergents et les pays en développement, tels les réseaux des transports, l’eau, l’énergie, les télécommunications.
Car il faut reconnaître que le développement des infrastructures demeure le pari majeur des pays émergents tel que l’Algérie, et qui sont, selon le ministre, au cœur même de la problématique du développement durable, du développement économique et social et des préoccupations des autorités de ces pays, tout autant que la santé ou l’éducation, ajoutera-t-il.
Le représentant algérien relèvera également l’existence d’un double handicap qui compromet gravement les efforts de développement des pays émergents et en développement et citera le manque d’infrastructures et les difficultés de financement.
Ces deux problèmes d’une grande importance freinent considérablement les efforts de développement économique et social des pays émergents, et Cherif Rahmani estimera en ce sens que la question de la gestion des secteurs des infrastructures reste l’autre préoccupation majeure des décideurs politiques et économiques aux côtés de la promotion et du développement du partenariat entre les secteurs public et privé.
C’est alors que le ministre s’interrogera sur les moyens d’évaluer les besoins et les risques du secteur privé dans le développement des services publics et d’optimiser le partenariat public-privé notamment dans la gestion et le financement des infrastructures.
Cherif Rahmani a égalemen énuméré les grands travaux lancés, ces dernières années, en Algérie, dans le secteur des infrastructures ; routes, ouvrages d’art, stations de dessalement d’eau de mer, centrales de production d’énergies hydraulique et pôles d’excellence, rappellera que la problématique reste en Algérie, la gestion des équipements dans le cadre du partenariat et la combinaison qui devrait se tisser entre les compétences de l’Etat et des collectivités locales et celles des entreprises. Trois contraintes sont alors rencontrées dans notre pays, à savoir les retards dans la satisfaction des besoins de la population en matière d’eau, écoles, structures de santé, transports, routes, habitat, la baisse des ressources du fait de la multiplication des chantiers et de l’augmentation des investissements dans l’éducation, la santé, la culture…et l’optimisation de la gestion des services publics ainsi que la nécessité d’un partage des tâches, des coûts et des risques entre public et privé. Par ailleurs, Cherif Rahmani a évoqué avec plusieurs hauts responsables canadiens la coopération bilatérale et les voies et moyens du renforcement des actions de développement entre les deux parties.
Avec le maire de la capitale québécoise, Gérard Tremblay, le ministre a discuté de la question de coopération entre les villes des deux pays et particulièrement entre Alger et Montréal et les entretiens se sont attardés sur la gestion des métropoles, de l’environnement et des pôles d’excellence, avec en définitive la définition d’ un cadre et l’identification des secteurs de coopération que les deux parties devraient mettre en oeuvre incessamment, notamment tout ce qui a trait aux domaines de l’expertise, de consulting et de l’amélioration du cadre de vie des populations citadines.
Cherif Rahmani a rencontré, en outre, Claude Pechard, ministre canadien des Ressources naturelles et de la Faune, et les deux responsables ont abordé la coopération entre leurs ministères respectifs sur ce qui se rapporte principalement à leurs domaines de compétences: préservation de l’environnement, ressources naturelles et lutte contre les pollutions, domaines où le Canada possède une expérience appréciable.
H.Hayet