La campagne de vaccination contre la clavelée et la fièvre aphteuse bat son plein, dans la région de Aïn El Hammam. Le vétérinaire sillonne les villages, de bonne heure afin de toucher le maximum de bêtes.
Cependant, il faut reconnaître que malgré toute la bonne volonté de l’équipe, l’opération ne peut être considérée comme une réussite. Des paysans rencontrés au siège de l’APC, nous annoncent que la plupart des bêtes ne sont pas vaccinées faute de temps. En effet, dans son programme de travail, l’équipe, qui se déplace dans les villages, ne réserve que deux jours par commune.
Ce qui revient à dire que dans la commune d’Aït Yahia, il faudrait arriver à vacciner les animaux de 24 agglomérations par jour. A Aïn El Hammam, sur les 23 villages que compte la commune, quatre seulement, ont été visités, soit environ quatre cent têtes.
Cette précipitation serait due, d’après notre source, au retard accusé par la campagne limitée dans le temps, d’avril à juin. Pour atteindre l’objectif de prémunir tous les ovins et bovins de la région avant la fin du mois en cours, il aurait fallu mettre en branle beaucoup de moyens humains. Or dans la situation actuelle, l’équipe composée d’un seul vétérinaire, aidé dans sa tâche par un agent communal, est loin de pourvoir faire face à la demande des paysans.
La même équipe est chargée de vacciner les ovins et les bovins des sept communes relevant des deux daïrate d’Iferhounene et d’Aïn El Hammam. Les paysans de villages non concernés par l’opération, se demandent comment agir si leur cheptel venait à être atteint par la maladie. “Le vaccin ne se vend pas dans les officines. Si la campagne initiée par l’Etat n’immunise pas nos bêtes, on ne peut que s’en remettre à Dieu et Le prier d’éloigner le mal” nous dit un fellah qui cherche à tout prix à attirer l’attention sur la gravité de la situation.
La Direction de l’agriculture devrait réagir au plus tôt afin d’éviter à nos éleveurs des pertes dont ils peuvent se passer, eux qui font déjà face à de nombreux problèmes. On se rappelle que l’an dernier, la blue tongue a tué de nombreuses bêtes, dans la région. Ce qui accroit les craintes des paysans qui ne veulent pas revivre une situation similaire, cette année.
Nacer B.