Ksentini plaide pour le dialogue

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« Les revendications des avocats sont légitimes et l’ issue au mouvement de contestation enclenché par les robes noires passe par le dialogue « . C’est du moins ce qui ressort de la déclaration de M. Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), lors de son passage hier sur les ondes de la radio nationale. Invité du Forum de la chaîne II,  » Le rendez-vous du jeudi « , Me Ksentini fera savoir, à cet effet, que le dialogue, ouvert par la chancellerie avec les représentants des avocats, constitue un premier pas pour trouver des solutions aux problèmes de la défense. Il estime que les revendications des avocats sont  » légitimes « . Il souhaitera, toutefois, que ce dialogue soit une opportunité pour les avocats, dans le sens d’une issue favorable à leurs revendications.  » On se réjouit du fait que le ministère et les représentants des avocats aient repris langue « , affirmera –t-il. L’hôte de la chaîne II jugera, d’autre part, que les problèmes rencontrés par les avocats au niveau du nouveau siège de la Cour d’Alger,  » constituent un élément déclencheur « . Plus explicite, il dira qu’ il y a d’autres revendications majeures des avocats, dont le cumul avec le temps est devenu  » insupportable  » et qu’il est déplorable de voir les magistrats traiter plus de 200 dossiers en une seule journée. Et d’ajouter, dans le même sens, que ce rythme imposé aux magistrats a des effets négatifs sur la qualité des jugements rendus.

Concernant la réforme de la justice, il dira que  » cela n’empêche pas l’émergence d’imperfections de temps à autre « . Le problème de la qualification des avocats et des magistrats fera, également l’objet de discussion. L’orateur reconnaît, à cet effet, qu’  » il subsiste encore un effort à fournir dans ce domaine « . Evoquant la probable libération des détenus algériens emprisonnés au pénitencier américaine de Guantanamo, l’avocat estime que  » ces détenus, qui n’ont pas été jugés depuis 4 ans, sont libres de revenir en Algérie ou partir ailleurs « , en soulignant la possibilité de faire bénéficier ces prisonniers des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Qualifiant de  » Goulag tropical « , ce sinistre centre de détention, Me Ksentini explique les raisons qui ont poussé les Etats-Unis à envisager sa fermeture, notamment l’enjeu des élections présidentielles et la pression de l’opinion internationale. Soulignant, toutefois, la nécessité au de pays de l’oncle Sam mettre fin à cette injustice, il estimera que ces déportés sont en droit d’exiger  » dommages et réparations « .

Nabila Belbachir

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