Voilà un espace naturel qui, au lieu de recevoir l’affluence de citoyens, la subit. Ce que cette région boisée a, et présente de meilleur aux visiteurs, lui est rendu en pire. C’est une espèce d’ingratitude. Car à la beauté du site, on lui impose l’image terne de détritus et autres rejets. A l’air pur, on lui oppose les odeurs nauséabondes des restes des volailles (plumage, abats…). Cela en plus de “l’assassinat” de jeunes arbres que des mains criminelles coupent pour un usage bassement personnel. En somme, malgré sa résistance, la forêt Errich a plus d’ennemis que d’amis. Car le mal que cause un seul ennemi “actif’ dépasse mille amis “passifs” qui ne bougent pas le petit doigt pour la protéger. Au train où vont les choses, et si cet endroit n’est pas pris en charge d’une manière sérieuse et rigoureuse, la forêt Errich subira la pire des humiliations de la part de ses bourreaux. Les autorités locales, notamment le P/ APC, et régionales, le wali, devront réagir pour donner à ces lieux l’aide dont ils ont besoin. Déjà, des panneaux de sensibilisation en dehors comme en dedans de la forêt seraient un premier pas. Prévoir des aménagements des espaces, bancs tables à titre d’exemples, pour les familles visiteuses, encourageraient ces dernières à s’y rendre. Organiser, chaque saison estivale, des compétitions sportives, ponctuées par des récompenses,à l’intérieur de cette forêt serait l’un des meilleurs moyens de la faire aimer au point de ne pas la blesser, et ne pas la tuer.
B. Mechoub