Le CNES réitère ses revendications à la tutelle

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l Le Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES) a tenu sa session ordinaire les 20 et 21 du mois en cours en présence d’une trentaine de sections qui ont débattu des différents thèmes se rapportant aux conditions socioprofessionnelles de l’enseignant et l’avenir de l’université algérienne. Qualifiant le 3e congrès dont les résolutions ont  » consacré l’autonomie, le fonctionnement démocratique et la ligne syndicale adoptée par l’ensemble des adhérents  » de  » réussite éclatante « , le CNES a signé, à l’issue des débats, une déclaration commune rendue publique hier. Ce document dans lequel le CNES réitère ses revendications, rappelle également que, conformément aux résolutions du 3e congrès, le bureau national est chargé par le Conseil d’assainir définitivement la situation organique et d’instaurer la rigueur requise par les statuts.

La question relative à la révision de la grille nationale des salaires et les statuts particuliers dont les délais, rappelons-le, sont énoncés dans l’instruction n° 01 du Chef du gouvernement de janvier dernier a été le premier point abordé par les membres du CNES. En effet, les enseignants mettent en garde les pouvoirs publics contre  » tout retard dans l’exécution de ladite instruction  » et estiment qu’une telle situation ne ferait qu’exacerber le mécontentement du corps universitaire.  » Cela compromettrait toute avancée dans les réformes engagées et porterait atteinte, encore une fois, à la crédibilité des pouvoirs publics « , renchérit le CNES qui s’engage si une telle éventualité venait à se produire “d’ assumer son entière responsabilité, en temps opportun « .

L’autre retard que la formation syndicale du CNES a relevé dans sa déclaration, avait trait à l’opération de transfert de bail des logements. Si en général, l’opération s’est déroulée dans de bonnes conditions, certains établissements ont toutefois, accusé des retards considérables. Raison pour laquelle, le CNES lance un appel solennel à la tutelle pour  » impérativement  » prendre en charge cette situation  » dans les plus brefs délais  » et concrétiser sa promesse de trouver une issue au transfert de bail des logements des différents statuts juridiques (OPIPES, Domaines…) Il l’interpelle, par ailleurs, sur l’attitude des OPGI (Alger, Tipaza, Bejaia…) qui  » compliquent encore davantage la finalisation de cette opération  » et l’invite à poursuivre les efforts pour régler définitivement le problème des logements des enseignants y compris dans le cadre du logement social.

Les réformes de l’enseignement supérieur et l’introduction du système LMD (licence, mastère, doctorat) continuent de susciter les appréhensions du CNES qui s’inquiète quant à la mise en place de ce nouveau système engagé depuis trois ans. Ce que reprochent les enseignants aux initiateurs d’un tel système le manque de maîtrise, l’insuffisance de la communication et surtout la marginalisation de l’enseignant. Pour éviter l’échec de ses réformes, le CNES interpelle le ministère de l’Enseignement supérieur afin de clarifier les conditions de mise en application de ce système et d’établir un bilan réel en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.

H. Hayet

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