La Dépêche de Kabylie : Votre sanction a-t-elle été dure à consommer ?Mouhoub Salah : A dire vrai, j’ai été écarté de la discipline par pur règlement de compte, et par un bureau que je ne connais pas et dont j’ignore totalement la composante, tout comme j’ignore les motifs et les desseins de sa sentence à mon sujet.
Quel sont les conséquences de votre absence sur la discipline ?ll Il va sans dire qu’ils n’ont absolument rien fait depuis, au contraire par leur gestion médiocre, ils ont accéléré la descente aux enfers de la discipline, qui après avoir eu son élite et ses résultats aux plus hauts niveaux, a été réduite à sa plus simple expression.
Peut-on dire que vous avez signé votre retour ?ll Je ne suis jamais parti, bien qu’à un moment, et si le même staff était revenu j’aurai abandonné, mais disons qu’aujourd’hui je suis là, j’inspecte pour établir un bilan succinct de la discipline.
Et quel était l’état des lieux ?ll Déliquescent. Nous n’avons pas d’équipe nationale, et nous ne participons pas aux différents championnats continentaux, ce n’est pas normal. Nous n’irons pas à la prochaine coupe du monde de France, mais c’est sûr que nous ne raterons pas celles d’après.
Quel est votre programme ?ll Comme je vous l’ai dit, pour l’heure j’inspecte seulement. J’ai déjà fait trois stages à Tigzirt, Lakhdaria et Aïn El Benian. Mon vrai programme, je l’élablirai à partir de septembre et là, je toucherai à tout ce qui a trait à la discipline, entraîneurs, arbitres, formation d’une équipe nationale… Un grand programme de redressement, en somme !
Actuellement, la discipline du Yoseikan budo a été intégrée aux arts martiaux, resterez-vous ainsi ?ll Non, certes, cela concerne un projet futur, mais nous projetons de revenir au point de départ, et redonner au Yoseikan sa fédération.
En terme de moyens inhérents au développement du Yoseikan budo, en avez-vous discuté ?ll Pas encore. Ce qui est sûr, c’est que nous projetons de remonter le niveau, reconstruire l’élite, et nous en discuterons à partir de septembre, mais ce qui est bien une évidence c’est que tout projet ambitieux ne peut résulter que des moyens appropriés.
Actuellement, vous êtes le seul expert. Travaillerez-vous pour la formation d’autres ?ll Actuellement, je suis le seul pour l’Afrique et les pays arabes dont j’œuvre inlassablement pour un projet de développement en ces régions. Mais j’œuvrerai également pour que d’autres experts algériens y soient promus. Le 22 juin prochain Moshi Zoki le créateur de la discipline viendra en Algérie pour une visite de trois journées. Ce sera un grand apport pour nous et nous y discuterons.
Votre dernier mot ?ll Je suis de tempérament gagneur, et mon retour à la discipline signifie qu’il y aura retour au travail, que ce soit pour les coachs, le corps arbitral, ou l’équipe nationale. Nous remonterons le niveau, et ferons désormais parler de nous à toutes les échéances continentales et même mondiales.
Mohand Oulhadj
