Lors de l’ouverture hier de la 16e assemblée générale de l’Alliance des agences de presse méditerranéennes (AMAN), le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza qui n’a pas omis de relever le rôle important des agences de presse pour faciliter le dialogue entre les peuples, soulignera que ces dernières restent “le meilleur moyen de communication ». De ce fait, il lancera un appel à l’adresse des participants afin de renforcer leur coopération, intensifier les échanges d’expériences et œuvrer pour réduire la fracture numérique entre les deux rives de la Méditerranée.
En matière de coopération, le premier responsable de la communication en Algérie exhortera les participants à cette assemblée de faire preuve de davantage de solidarité et de consentir plus d’efforts en vue d’échanger les expériences et les informations et de supprimer les écarts et les déséquilibres que connaissent les niveaux de quelque membres de l’Alliance. Ce fossé induit essentiellement par l’impressionnante évolution des moyens d’information et de communication sera abordé lors de l’assemblée générale qui se penchera notamment sur la collaboration entre les agences de presse et les échanges dans le domaine de l’information et de la formation. Toujours dans son allocution prononcée lors de l’ouverture des travaux, Abderrachid Boukerzaza, interpellera les agences de presse méditerranéennes pour contribuer efficacement à la lutte contre le terrorisme, ce fléau devenu un phénomène transnational, recourant aux moyens d’information et de communication, y compris l’information électronique, pour la propagation de ses idées. Il signalera également cette introduction d’un nouveau lexique journalistique : « Droit à la publicité » au lieu du « Droit à l’information », et insistera sur la nécessité de réaliser « la nette distinction entre ces approches « afin de ne pas tomber dans le piège « d’accorder au terrorisme un quitus supplémentaire ». Conscient que l’agence de presse constitue un moyen idéal de communication, le ministre estimera que l’évolution importante des outils technologiques utilisés pour l’acheminement de l’information “pose pour nous la problématique de la responsabilité ». Invité à de plus amples explications, Boukerzaza répondra qu’il s’agit de » la responsabilité de déontologie » dans la recherche de la meilleure façon de diffuser l’information, de la « responsabilité humaine » pour s’exprimer en toute liberté et de manière responsable, et de la « responsabilité morale » dans la mesure où « il faut faire face avec une ferme volonté, dans le cadre de la loi » aux horreurs du terrorisme.
Pour conclure, l’orateur félicitera l’AMAN pour « les décisions judicieuses » prises lors de la précédente session, et souhaitera que l’actuelle session soit sanctionnée par une série de décisions susceptibles de garantir la réalisation, ce à quoi aspirent tous les participants, à savoir le rapprochement de la coopération.
Il est à signaler à la fin qu’à l’issue des travaux de l’assemblée générale, l’Algérie, actuellement vice-présidente de l’AMAN, devra assurer la présidence de l’Alliance, en remplacement de l’Espagne, sur la base de la rotation entre les rives nord et sud de la Méditerranée.
H.Hayet