Les avocats réclament la présence de deux ministres

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Prévu hier à la salle de conférences de l’ex-INH, le procès du séisme de Boumerdès a été finalement reporté au 10 juillet prochain, suite à une demande introduite par la défense réclamant la présence de deux ministres.

C’est la première fois que la justice algérienne se penche sur un tel dossier en rapport avec les catastrophes naturelles de grande ampleur pour y situer les responsabilités.

L’on rappellera que quatre ans après le cataclysme ayant fait à Boumerdès 1 391 morts et des centaines de blessés, 38 personnes sont toujours en instance d’être jugées.

Elles doivent répondre, a-t-on précisé, aux chefs d’accusations d’homicide volontaire, de non-respect des normes en vigueur dans la construction immobilière et le trafic des matériaux de construction.

Il s’agit globalement d’entrepreneurs de chefs d’entreprise publiques et privées, d’ingénieurs et architectes et autres responsables dans le domaine de l’habitat et de la construction immobilière. Les avocats de la défense ont réclamé, hier, la présence non seulement de deux hauts responsables, Mohamed Nadir H’mimid et Noureddine Moussa qui occupaient l’un, lors du séisme, le poste de ministre de l’Habitat et l’autre celui du Centre national d’étude et de construction, mais aussi celui du juge d’instruction qui a prononcé déjà deux non-lieux sur cette affaire.

Tout en indiquant que c’est la première fois qu’un tel dossier est traité par la justice algérienne, Me Bourayou a déclaré qu’“il ne faut pas dévier le problème en imputant exclusivement la responsabilité aux entrepreneurs dans l’affaire du séisme du 21 mai 2003”. Selon lui, la responsabilité de l’Etat en matière urbanistique y est (aussi) impliquée. On construit sans aucune vision prenant en ligne de compte les effets des catastrophes naturelles. Nous serons là, conclut Me Bourayou, pour donner notre avis sur les responsabilités de ladite affaire.

Salim Haddou

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