“L’assassinat de Matoub est une affaire politique”

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La sœur du Rebelle a affirmé qu’aucune évolution n’est à signaler dans le cadre de l’affaire en question. “A ce jour, on ne sait pas qui l’a tué. Si comme si Lounès ne méritait pas sa place en Algérie”, a-t-elle ajouté. L’animateur de l’émission a rappelé que le Président Bouteflika avait promis de faire la lumière sur cet assassinat. Malika a répondu qu’il n’y a pas eu de prolongement concret à cet engagement. Et d’ajouter que l’affaire de Lounès n’est pas concernée par la réconciliation nationale.

Malika Matoub a indiqué que les deux présumés assassins, en l’occurrence Abdelhakim Chenoui et Malik Medjnoun, sont en prison depuis 2000. Ils n’ont été ni jugés ni libérés. L’animateur interroge une autre fois l’invitée pour savoir si elle a pardonné aux assassins de son frère. Elle répond sèchement : “Penser que j’ai pardonné, c’est un non-sens. Il n’y a que ma famille et la Fondation qui demandent la vérité.Je n’ai pas de frère de rechange”.

Toujours au sujet du pardon, Malika a précisé que même si elle voulait pardonner, elle veut d’abord savoir à qui le faire : “Montrez-le d’abord !” Tout en disant qu’il n’y aucun être humain qui peut refuser la paix, elle souligne que la paix doit être accompagnée de justice. Mais Malika Matoub a précisé qu’après neuf ans, avec le recul, beaucoup de choses se sont précisées dans l’affaire de l’assassinat de Lounès. Pour la soeur du Rebelle, une étude balistique et une reconstitution des faits sont impératives, il faudrait qu’un juge soit désigné afin de déterminer les auteurs du crime et comment cet assassinat a été commis.

Et d’affirmer qu’il n’y a pas eu d’enquête de la police scientifique et “ les deux présumés assassins ont été arrêtée par la police militaire”. L’intervenante a rappelé que ce n’est que le 22 juin 2000 que le juge a vu pour la première fois l’endroit où Lounés fut assassiné.

“On me répond toujours qu’il faut une décision politique pour que cette affaire puisse étre prise en charge”, a-t-elle enchaînée mais elle regrette car elle ne veut pas que ce soit la politique que gère un dossier judiciaire.

Malika Matoub a dénoncé avec fermeté le fait que la revendication de la vérité sur l’assassinat de Matoub n’ait pas été incluse dans la plate-forme d’El Kseur. Une revendication qui est portant portée par toute la population kabyle. “ Ils ont revendiqué une deuxième session du bac mais pas la vérité sur l’assassinat de Matoub,” a-t-elle dit ironiquement.

l’oratrice a enfin informé que le lieu de l’assassinat à Tala Bounane sera aménagé.

Aomar Mohellebi

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