L’école primaire de Souk El Hed dans la commune de Timizart a organisé une sympathique réception, jeudi dernier, à l’honneur de ses meilleurs élèves. Ceux-ci ont été en effet récompensés par des cadeaux et des prix symboliques, mais qui ont fait grandement plaisir aux enfants. Leurs parents qui les accompagnaient en ce jour de fête affichaient une mine tout aussi enchantée. Ce fut d’ailleurs le cas pour tous les présents. Le chef de daïra de Ouaguenoun et le P/APC de Timizart qui ont tenu à marquer cet événement par leur présence n’ont également pas caché leur satisfaction. Les enseignants de l’école, qui se sont succédé au micro lors des prises de paroles, ont mis l’accent sur les efforts consentis tout au long de l’année par leurs élèves. “Cette petite réception n’est que juste récompense” de leur réussite, semblent-ils vouloir dire unanimement. Cela avant que leur directrice, laquelle a annoncé à l’occasion son départ pour la retraite, ne les “contredise” en déclarant que ces bons résultats sont le fruit d’un travail colossal réalisé par tout le monde. Elle a rendu hommage aux enseignants et aux parents d’élèves qui ont travaillé en parfaite harmonie, a-t-elle dit. Notons que cette école a enregistré un taux de plus de 95% de réussite aux examens de 6e. Cela dit, le moment le plus émouvant de cette collation fut incontestablement l’annonce justement de la directrice, Mme Amarouche en l’occurrence, de son départ en retraite. Mais avant, elle a pris le soin d’acheter de la caisse de l’établissement un micro-ordinateur doté de tous ses accessoires. “Décidément elle n’arrêtera pas de nous surprendre celle-ci”, a dit un des enseignants. Passé l’émotion, le personnel de l’école, enseignants et employés lesquels n’ont pu retenir leurs larmes, sont passés ensuite à l’action. Ils ont “surpris” également leur directrice par un tas de cadeaux en guise de reconnaissance pour l’immense travail qu’elle a accomplie.
Un vibrant hommage lui fut ainsi rendu. “Elle est une grande dame. Elle est pour beaucoup dans l’évolution qu’a connue la région d’Ath Djennad…”, a dit d’elle un enseignant. Tout le monde est reconnaissant, en somme, à Mme Amarouche pour son savoir-faire, son abnégation et surtout son courage. Du courage, il fallait en avoir, en effet, pour pouvoir affronter la société d’Ath Djennad, conservatrice à souhait lors des années 70. C’est en fait en 1978 que cette directrice qu’on surnomme “la femme de fer” fut affectée en tant qu’enseignante dans cette école. “J’étais la seule femme enseignante à l’époque dans toute la région de Timizart”, a-t-elle expliqué. Il faut dire en effet, qu’à l’époque, la femme à Timizart était réduite aux travaux ménagers. Grâce à cette femme, disent ses collègues, les choses ont pris une autre tournure. Mme Amarouche, originaire de Bouzeguène fut promue directrice en 1988. Elle prend ainsi sa retraite, après plus de 29 ans de service au sein de la même école. Cela explique en fait pourquoi l’émotion était à son comble, jeudi dernier.
M. O. B.
